CZ
250 Type 857 - 1962
Le dernier sursaut du mono

Aux alentours de 1960, la Tchécoslovaquie n'a rien perdu de son lustre sur le plan technique, et Jaroslav Walter parvient à convaincre l'usine CZ de revenir aux courses de vitesse après de beaux succès en motocross. L'événement est de taille, ce n'était pas arrivé depuis les monos double arbre verticaux de 1954-1955. Cette nouvelle génération s'articule autour d'une
125 (type 855), d'une 175 (type 856) et d'une 250 (type 857). Les nouveaux moteurs sont toujours des monocylindres, mais ils sont désormais inclinés vers l'avant et la commande de distribution entraîne directement l'arbre à cames d'échappement.

Des victoires… hors championnat
Le palmarès de la 250 derrière le Rideau de Fer est bien fourni. Elle remporte, aux mains de Stanislav Malina, trois Grands Prix en 1963 et un autre en 1964. En championnat du monde, ses meilleurs classements sont deux quatrièmes places (Malina, TT 1964, et Stastny, Allemagne de l'Est 1965) et un podium (Stastny, Finlande 1966). Une version 350 reconnaissable à son échappement dédoublé – en fait une 293 cm3 de cotes 72 x 72 mm, puis une 318 cm3 – sera aussi engagée de temps en temps, mais sans plus de résultats qu'un podium (Malina, Italie 1964). Les Japonais sont alors trop dominateurs, avec des multicylindres surpuissants et des moyens colossaux.

Un budget trop étriqué
En 1964, un twin quatre temps (type 858) remplace la 125, tandis qu'une 350 à trois soupapes, codée 859, succède à la 857 en 1966. Faute de moyens, ces machines ne feront guère mieux que les précédentes lors de leurs rares incursions à l'Ouest.

Monocylindre 4 t refroidi par air - 246 cm3 (70 x 64 mm) - 37 ch/11 000 tr/min - Double ACT entraîné par arbres et couples coniques Lubrification par carter humide - Allumage à batterie/bobine - Boîte 7 rapports - Trans-mission par chaîne - Cadre double berceau interrompu - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante - Freins à tambour - Pneus av. 3,00 x 18", ar. 3,50 x 18" - 112 kg - 210 km/h.

Cet entraînement de distribution à deux étages, l'échappement entraînant l'admission, sera la signature des CZ de course tout au long des années soixante.