Rumi
125 Turismo - 1950
Le père de tous les Rumi

Donnino Rumi, juste après la guerre, devient responsable de l'importante fonderie créée à Bergame par son père Achille Rumi en 1914. Il voit dans la moto une possibilité de diversification de ses activités, et confie le projet à Pietro Vassena, un ingénieur fort côté dans le domaine motonautique. Donnino Rumi lui-même possède un tempérament d'artiste (il dessine et peint avec un talent certain). De leur collaboration naît un engin pour le moins original, dont le schéma va servir de base à toutes les machines de la marque durant une douzaine d'années. Le prototype est prêt à l'été 1949 et la commercialisation intervient en avril 1950, après la Foire de Milan.

La rencontre de l'art et de l'industrie
Au prix de 198 000 lires l'engin est coûteux, mais la séduction opère. Ce bicylindre deux temps horizontal n'a pas seulement une ligne élégante, il s'avère déjà performant, et son très personnel bruit de sirène va hanter les rêves de toute une génération. Des versions plus sportives en sont en effet dérivées dès l'automne, sous l'impulsion de Luigi Salmaggi, un ancien de Saroléa, père de la Gilera Saturno, et des scooters apparaissent l'année suivante. En 1953, plus de soixante-dix machines (essentiellement des scooters) sortiront chaque jour de l'usine, la production étant de surcroît assez intégrée et peu sous-traitée.

Croissance trop rapide
Le Turismo, sous diverses formes, est produit jusqu'en 1956. Rumi connaît à cette époque, déjà, des problèmes de trésorerie, et le remplace par un Diana plus économique, mais le Turismo restera à jamais le premier de la série. Il était aussi disponible avec un side-car en fonderie d'aluminium réalisé à Rome par Durapid