Dax
D 100 Baby - 1935
A vouloir trop bien faire
Dans les années trente la catégorie utilitaire des BMA (bicyclette à moteur auxiliaire) équivalente à celle de nos actuels cyclomoteurs et ne requérant pas de permis de conduire, se définissait par 30 kg, 30 km/h et 100 cm3. Le jeu pour tous les constructeurs consistait, bien sur, à tourner la règle et ce ravissant Dax 100 cm3 est l'un des plus beaux exemples de BMA à la limite de la légalité qui bénéficiait de tous les avantages en matière de taxes et de tarifs d'assurances accordés à cette catégorie tout en offrant bien plus.
Une vraie moto de sport à échelle réduite
Le Baby était en fait une réplique de la
500 cm3 Rafale proposée par la marque établie à Clichy. Une très moderne réalisation rassemblant le meilleur de la technique de son époque : un bloc moteur quatre temps entièrement en aluminium à soupapes en tête et culasse à deux échappements. Il était proposé au catalogue avec une boîte à deux rapports (pour satisfaire au poids règlementaire ! ) mais l'option "Trois vitesses" était de règle. Pour des raisons légales encore le Baby était équipé d'un pédalier, bien inutilisable en tant que tel, et avec des pédales verrouillables en position repose pied.
Trop parfait
Remarquablement fini, à la pointe de la technique, et très performant avec ses 80 km/h, le Dax Baby semblait paré de tous les atouts. Il valait malheureusement 2 300 F alors quun BMA classique se vendait 1 500 F et une 250 Terrot latérale 3 500 F et sa diffusion ne dépassa pas la centaine d'exemplaires.
Monocylindre 4 t refroidi par air - 100cm3 (46 x 60 mm) - Soupapes commandées par tiges et culbuteurs et ressorts en épingle - Bloc moteur-boîte 2 ou 3 rapports à commande manuelle - Cadre rigide simple berceau - Suspension av. à parallélogramme - Freins à tambour de Ø 120 mm - Réservoir 7 l - Consommation 1,4 l/100 km - 30 kg - Env. 80 km/h.
Le Baby voulait être la Rolls des vélomoteurs et, comme le disait le catalogue de l'époque « La Dax n'est pas une machine de série, elle est construite au goût de chaque client.»