L'histoire de Riedel Motoren AG  se termine avec une mise en faillite le 23 octobre 1951 après une production d'environ 12000 Imme, L'Abeille allait pourtant connaitre une seconde vie : l'un des principaux acteurs de Riedel AG, l'ingénieur Fritz Philipps, et trois autres concurrents créent Imme GmbH avec qui Norbert Riedel conclut un accord de licence pour les pièces du moteur et du châssis. Fritz Philipps, ancien directeur d'usine chez NSU à Mulhouse et Neuenstein (Wurtemberg) avait rejoint Riedel Motoren AG, le 15 février 1950, avec la responsabilité et le contrôle de la production, puis était devenu directeur des opérations du 1er avril 1951 jusqu'à la faillite. Il fonde la ZMG (Zweirad-Motoren und Getriebe GmbH) le 1er avril 1952, et débute en développant un mécanisme à cliquet anti-explosion pour le kickstarter du moteur R 100. Dès le printemps 1952, il proposa également à ses clients la conversion aux doubles roulements.

Bien conscient du potentiel exceptionnel de ce moteur bicylindre pour le marché émergent des scooters et des microvoitures, il le développe avec Norbert Riedel en 150, 175, puis 200 cm3. En décembre 1952, le nouveau R 175, enfin disponible à la vente, se distinguait du R 150 par son alésage de 52 mm et ses chemises de cylindre en fonte, au lieu du chromage dur, car la durabilité du R 150 qui utilisait cette technologie, s'était révélée insuffisante. L'objectif de Fritz Philipps n'étant pas de créer sa propre partie cycle, il proposa le bicylindre pour une installation dans un châssis de 100 cm3 modifié. Cette modification consistait à récupérer les moteurs usagés du R 100 auprès de l'usine. Le coût s'élevait à 780 DM, et le client pouvait désormais profiter de 8,5 ch à 5 500 tr/min. Sur demande, la cylindrée du moteur R 100 pouvait également être portée à 125 cm3 par augmentation de l'alésage avec un nouveau chemisage. Cependant, comme pour le moteur bicylindre, la demande resta relativement faible. Seuls 44 cylindres de 125 cm3 sortirent d'usine entre 1953 et 1956. ZMG proposera aussi une possibilité d'échange standard pour transformer les Imme 100 en Imme 150 bicylindre. Pour en prouver les performances, Riedel emmène son bicylindre sur le circuit d'Hockenheim le 29 mai 1951 et les Imme 150 y couvrent 552 km à 70 km/h de moyenne en dépit d'un fort vent tandis que deux Imme 100 parcourent la même distance à 60 km/h. 

Le moteur de 200 cm3 n'était pas prévu initialement, mais Messerschmitt, entre autres, s'y est intéressé pour leur scooter-cabine conçu par Fritz Fend. Il leur manquait un moteur puissant, compact et robuste. Fritz Fend impressionné par un essai sur 1500 km avec le moteur ZMG de 175 cm? sur l'un de ses prototypes, souhaitait un peu plus de puissance.  Fritz Philipps et Norbert Riedel ont donc repensé le moteur, puis l'ont testé sur le banc d'essai Messerschmitt avec d'excellents résultats. Cela fut confirmé. Heinz Mayer, ancien pilote d'usine Imme, remporta la seule médaille d'or de sa catégorie avec sa ZMG Imme 200 cm? lors de la course de côte ADAC d'Oberallgäu, au Tyrol et au Vorarlberg, en septembre 1953.

Tout semblait donc se dérouler pour le mieux. Le moteur de 200 cm? développait 10 ch à chaud et, grâce à sa conception bicylindre contrarotative, présentait une courbe de couple relativement plate, à l'instar des moteurs de 150 ou 175 cm?. 

Les essais du 200 cm3 chez Messerschmidt ne sont pourtant pas concluants alors qu'une cinquantaine de moteurs 175 cm3 avaient parcouru plus de 90 000 km, soit l'équivalent de deux fois le tour du monde, sans atteindre la fin de vie du moteur. Il semble que d'un démarreur électrique et le montage sur silent blocs des 175 et 200 cm3 ZMG Imme ait provoqué des vibrations entrainant des bris du vilebrequin. Messerschmidt, comme les autres constructeurs de voiturettes, aurait aussi voulu un 4e rapport  et une marche arrière, autant de modifications qu'il aurait fallu financer ! Le projet tomba donc à l'eau. Dommage, car, sur la version suivante du 200 cm3, la marche arrière devint disponible en démarrant le moteur dans le sens inverse. En 1956, ZMG mit fin a sa garantie de cinq ans sur la production de pièces détachées et se consacra exclusivement au secteur prometteur de la fabrication de boites de vitesses.