Le "cylindre à trous", surnom du moteur à deux temps, n'a pourtant pas vraiment la grande cote dans les années vingt, malgré les brillants résultats du 175 cm3 Villiers qui, en version civile, frôle les 100 km/h.?En 1926, la firme mâconnaise propose donc deux motos 350 cm3 à moteurs quatre temps.?Comme pour les Villiers, il s'agit de moteurs importés en l'occurence des MAG?produits par Motosacoche à Genève, d'excellente facture et fort justement réputés.?Celui qui équipe la MC?"Super Tourisme" est la 1C14C?à soupapes opposées (celle de l'échappement est latérale, celle de l'admission est commandée par culbuteur).?Le second moteur est le MAG?1C14G, à soupapes en tête, mais dérivant étroitement du précédent : il anime la MCS?"Super Sport".?Ces moteurs sont servis par une boîte anglaise Burman.

Grève pour un cadre
La partie cycle est classique, si ce n'est un curieux double tube à l'avant, système breveté.?Cette partie cycle reçoit aussi les 250 et 350 cm3 Villiers.?Plus complexes et plus longues à réaliser que les partie cycle des précédentes motos, celles des MC et MCS, seront à l'origine d'une grêve des ouvriers soudeurs qui, travaillant à la prime, demandaient une augmentation du temps de base, refusée par la direction.

Monocylindre 4 temps vertical à soupapes opposées refroidi par air - 346 cm3 (72 x 85 mm) - 8 ch/4 000 tr/min - Lubrification automatique par pompe Best & Lloyd - Allumage par magnéto - Boîte Burman à 3 rapports commandées au réservoir - Démarrage par kick - Transmissions primaire et finale par chaînes - Cadre simple berceau interrompu - Suspensions av.?fourche à parallélogramme, ar.?rigide - Pneus à talons de 650 x 65 - 95 kg - 85 km/h.

Moteur suisse et boîte anglaise dans une partie cycle mâconnaise font de la MC?1926, au ralenti étonnant, une belle française classique.