L'armée française a besoin de moyens de transport et de liaison pendant la Grande Guerre. Les troupes anglaises puis américaines sont équipées de machines fiables d'une cylindrée généralement plus importante que les 350 cm3 des Peugeot type MC descendantes de la Paris-Nice.

Depuis 1905, Peugeot produit des moteurs bicylindres en V en 350, 500, 660 et 1000 cm3. Le passage de la soupape automatique à la soupape commandée s'est effectué juste avant le début du conflit. Peugeot va donc mettre en production vers 1917 une machine remaniée pour satisfaire à la demande des militaires et proposer une 750 cm3 bicylindre à soupapes latérales pouvant être attelée à un side-car. La fourche Truffault disparaît au profit d'une fourche plus conventionnelle à roue poussée et ressort central. La boîte 3 vitesses est commandée par un levier passant au travers du réservoir et l'embrayage à ressort central unique est actionné par un levier au guidon. La transmission secondaire se fait par courroie. Le carburateur est un" AMAC semi-automatique" double commande.

À la fin du conflit, à partir de 1919, Peugeot va proposer cette machine au grand public. Son design d'avant-guerre, ses performances limitées par rapport à la concurrence, les ventes de surplus militaires: BSA, Trimph, Harley, Indian... et l'inflation importante dans l'immédiat après guerre vont limiter fortement les ventes. Peu d'évolutions verront le jour, un carburateur "Zénith automatique" à simple commande, un levier de vitesses plus classique sur le côté du réservoir. La 750  MT disparaît du catalogue Peugeot de 1921, les 350 suivront l'année suivante marquant la fin de production des moteurs bicylindre en V Peugeot.