Créé dans les années 1940 pour la production d'armes Le VPMZ de Vyatskie Polyany, en Sibérie s'est reconverti après-guerre à des productions civiles diverses des grammophones aux cages pour animaux ou aux ciseaux de tonte pour moutons. En 1956, Le SKEB, l'Institut national pour la production de motos, choisit cette usine de Vyatske Polyany pour construire le Viatka VP 150, une servile copie du Vespa 150 GS apparu un an plus tôt. 

Après les plaintes virulentes de Piaggio pour contrefaçon, le V 150 M Viatka-2 (cette fois inspiré, de loin quand même, par Lambretta) succéde en 1966 au VP 150. 

Le même moteur était monté au centre pour donner une meilleure stabilité et il entrainait la roue arrière par une chaîne sous carter étanche qui fait office de bras oscillant. Côté partie cycle et esthétique, c'est un changement complet. Le cadre n'est plus monocoque en tôle, mais tubulaire habillé d'une carrosserie plutot originale et moderne pour son époque. Changement aussi pour les suspensions. Nettement plus performantes que celles pompées sur le Vespa, elles sont oscillantes à l'avant comme à l'arrière avec des combinés amortisseurs hydrauliques (un seul à l'arrière). Ce V 150 M modernisé en 1973 prend le nom de Viatka-3 Elektron et se dote d'un démarreur électrique. La puissance bondit du même coup de 4,5 à 7,5 ch avec une vitesse promise de 80/85 km/h tout en ne consommant que 3 l/100 km. Le prix baisse également et passe d'un équivalent en francs de l'époque, de 87500 à 68000 F ce qui commence à le rendre très abordable même en URSS. Bien qu'il en soit fait une grande publicité, sa popularité décroit rapidement. La production s'arrète en 1979 et il faudra encore dix ans pour que les concessionnaires finissent les stocks produits et les pièces détachées resteront disponibles jusqu'en 1999.  Au total il aura quand même été vendu 1,7 millions de scooters Viakta dont 300 000 de la première version V 150 et 584 403 de la dernière mouture, l'Electron ; ce qui nous laisse supposer environ 800 000 V 150 première version, ces chiffres impressionnants sont de toute façon  inférieurs à ceux du nombre de motos fabriquées en union soviétique.