Conçu par l'ingénieur Vittorio Belmondo pour Volugrafo en 1939, ce premier scooter italien fabriqué en série est présenté à la presse le 10 mars 1940, en deux versions à l'occasion d'un événement motocycliste à Turin. Le lancement s'accompagne et de campagnes publicitaires et d'actions promotionnelles, mais ce nouveau concept arrivait vraiment au mauvais moment. Le début imminent de la guerre et le rationnement des carburants et des pneus en limitèrent la diffusion à une centaine d'exemplaires. Ce premier scooter ne fut pas construit et distribué que par Volugrafo, car l'ingénieur Belmondo quitta cette firme dès 1940 et elle céda la licence à la nouvelle société Officine Meccaniche Vittorio Belmondo, également établies à Turin, qui construisit le même scooter sous label Simat puis Velta en lui apportant plusieurs améliorations notables, dont une fourche avant à biellettes et roue poussée et une selle suspendue. La guerre mit fin au projet, mais, 5 ans plus tard, Piaggio le "recopiait" avec son premier prototype, le Paperino.

Le Motopattino était équipé d'un moteur Sachs de 98 cm3 deux temps, mais d’autres motorisations furent également utilisées, certaines munies d’un ventilateur destiné à améliorer le refroidissement du moteur. Le démarrage s’effectuait à la poussette ou au kick, selon le type de moteur. La boîte de vitesses à deux rapports se commandait par levier. Au départ, celui-ci était placé au centre de la carrosserie, entre la selle et le guidon, puis il prit place classiquement sur le côté. Il n'y a pas de béquille latérale (comme sur le tout premier Vespa), le scooter s'appuie simplement sur son large marche pied. Une version électrique fut également étudiée, mais jamais mise en production. Le Volugrafo fut mis en vente en 1940 pour 3 500 Lit, cher à cette époque ou le salaire moyen d'un ouvrier en Italie va de 250 à 400 Lit par mois.