Bond
125 cm3 Minibyke - 1950
Un très novateur cadre-réservoir en aluminium
Doit-on qualifier le Minibyke présenté au salon de Londres en septembre 1949 de scooter ou de vélomoteur ? Nous pencherons pour le côté moto, car on doit l'enfourcher comme une moto et il n'offre pas, la protection d'un vrai scooter en dépit de ses petits pare-jambes.
Rustique, mais moderniste
Si l'aspect est rustique, la conception est plutôt moderniste et très influencée par l'expérience aéronautique de son constructeur. Le cadre, curieux, est constitué d'un gros tube conique et aplati, en forme de réservoir en fait, qui se dédouble pour se riveter à l'arrière sur un garde-boue hypertrophié et du même métal, qui participe à la rigidité. Une plaque rivetée ferme l'avant de ce tube-réservoir et deux tés en fer plat y sont soudés pour supporter la colonne de direction. La poutre sert de conteneur pour y glisser un vrai réservoir de 7 l. Sur la toute première version motorisée par le Villiers 1F, il n' y a même pas de fourche télescopique, mais de simples tubes rigiges. Le moteur est suspendu au cadre sur l'avant par un simple fer plat riveté devant la roue arrière et avec un bien étrange réglage de chaine secondaire. Une vis juste avant la fourche arrière de cadre pousse la lame d'acier qui supporte le moteur, ce qui le relève et retend la chaine. Seul un Anglais pouvait y penser ! En 1950 Le Minibyke prend sa forme définitive et la marque de Lawrence Bond prend le nom de Bond Aircraft & Engineering Company (BAC). Tout l'avant du tube réservoir est profilé pour s'attacher derrière la colonne de direction, un tube remplace la boucle inférieure du cadre en fer plat et l'avant se dote d'une fourche télescopique sommaire qui supporte le garde-boue qui couvre presque toute la roue. Des pare-jambes associés à des marchepieds viennent compléter la protection et couvrir le moteur.
Un 125 JAP en plus du 100 Villiers
La version 100 cm2 se double rapidement d'une mouture "De Luxe" motorisée par un 125 cm3 JAP deux temps à trois vitesses. Comme il le fera pour ses autres créations, une fois le développement terminé, Lawrence Bond en revend la licence de fabrication. À partir de novembre 1950, c'est Ellis ltd à Leeds qui assurera jusqu'en 1953 une production d'environ 750 unités au total.
Lawrie Bond et la BAC créent ensuite en 1951 la moto légère Lilliput avec le même duo de moteurs, mais la production cesse dès octobre 1952 et La BAC se concentre sur le scooter avec le 125 Gazelle ; Un réalisation encore très minimaliste dont elle revend la licence à Projects & Developments Ltd. Celui-ci y monte un 200 Villiers et le modifie considérablement pour en faire l'
Oscar présenté en 1953.et réputé pour être le premier scooter à carrosserie en résine et fibre de verre.
L'histoire des scooters Bond n'est cependant pas finie et va se continuer avec les P1, P2, P3 et P4, beaucoup plus sophistiqués.
Moteurs monocylindres 2 temps refroidis par air, JAP - 125 cm3 (54,2 x 54 mm) - 3,5 ch/4000 tr/min et 3 vitesses ou Villiers 1F ou 10D - 122 cm3 (50 x 62 mm) - 4,8 ch/4400 tr/min - Boite 2 vitesses - Transmissions primaire et secondaire par chaines - Cadre poutre ovoïde en alliage léger - Suspension avant télescopique - Freins à tambour ø 100 mm - Pneus 4,00 x 16" - 45 kg - 80 km/h
Au premier plan, et débarrassé de ses pare-jambes, le Minybyke 125 De Luxe à moteur JAP de 1950. Au fond, la version 100 Villiers avec, cette fois, tous ses accessoires.