Jawa
500 - Z 15 Grand Prix - 1955
Au temps où les Tchèques menaient la danse

Juste après la Guerre, la Tchécoslovaquie est encore un grand pays industriel et cette 500 Jawa de course sortie en 1950 en témoigne : la même année, Jawa a présenté la "15", une superbe 500 routière à simple arbre à cames en tête doublée de la Z 15 qui doit en soutenir la carrière commerciale par la compétition et qui recevra un double arbre en 1951.

Juste derrière les intouchables MV Agusta
Son palmarès, au moins national, est particulièrement riche, la machine étant exploitée tant en solo qu'en side-car, et l'émulation avec les CZ concurrentes particulièrement forte. Dès sa première sortie au GP de Tchécoslovaquie 1950 (hors championnat du monde), elle termine troisième aux mains de Jan Novotny. Elle ne réalisera pourtant son plus beau fait d'armes que onze ans plus tard, en 1961 et dans une version 350 cm3 profondément remaniée qui finit deuxième et troisième au Championnat du Monde aux mains de Frantisek Stastny et Gustav Havel, derrière l'intouchable MV Agusta de Gary Hocking.

Un succès trop tardif
Malheureusement, le dernier exemplaire de la version de série a alors quitté l'usine trois ans plus tôt et la marque ne tirera pas grand bénéfice de cet exploit. Cette belle génération de bicylindres sera la dernière tentative de Jawa en quatre-temps‑: depuis 1966, la firme s'est exclusivement consacrée aux deux-temps, avec d'ailleurs un certain succès jusque dans les années quatre-vingt.

Bicylindre 4 temps calé à 360° refroidi par air - 488 cm3 (65 x 73,5 mm) - 55 ch/8000 tr/min - 2 arbres à cames en tête entraînés par arbre et couples côniques - 2 carbus Amal GP Ø 30 mm - Allumage magneto - Lubrification par carter sec - Boîte 4 rapports - Cadre double berceau - Réservoir de 20 l - Roues de 16 ou 18" - Env. 230 km/h avec carénage intégral.

En course, la Jawa 15 Z dissimulait sa superbe mécanique sous un carénage intégral. Ces énormes coques en aluminium de règle dans les années cinquante appelées "carénages poubelle" englobaient totalement la roue avant et favorisaient la vitesse mais étaient fort sensibles au vent latéral.