NV Nymans
250 cm3 model 249 "Spjälstaket"- 1928
Un incroyable modernisme inspiré par la Belgique et la Grande-Bretagne
En 1878, le mécanicien Anders Fredrik Nyman ouvre un atelier de petits accessoires. Son premier deux-roues est un Grand-Bi en 1888. Il meurt lannée suivante et sa veuve prend les rênes de lentreprise, suivie, en 1893, par ses fils Jan et Adolf Fredrik, et la société se renomme "A.F. & J. Nymans Instrument Workshop and Velocipedfactory". Elle réalise une bicyclette motorisée dès 1903 et devient, en 1925, AB Nymans Verkstäder (Ateliers Nyman), ou NV en abrégé, toujours à Uppsala.
Brillants débuts
La première réalisation est présentée fin 1927 et la production, qui démarre en 1928, attire immédiatement l'attention par ses performances remarquables et sa technique très moderne avec un bloc moteur, des soupapes en tête et un cadre en tubes droits superbement conçu. Ce dernier s'inspire directement de ceux créés par
Francis Barnett en Grande-Bretagne et dont les motos sont d'ailleurs importées en Suède. Contrairement à la Francis Barnett de la même époque, ce cadre comporte un tube supplémentaire boulonné sur l'avant du carter moteur. Le reste, tout en tubes boulonnés au-dessus et en dessous de la colonne de direction, est identique à la Francis Barnett et à la NV Nymans à moteur Eiber : 2 tubes au-dessus du réservoir, 2 en dessous, 2 qui rejoignent l'arrière du cadre moteur, 2 qui relient ce dernier point aux 4 tubes qui entourent le réservoir et au triangle arrière. C'est en fait un assemblage très simple, mais compliqué à expliquer.
Un moteur très en avance et un petit air belge
Le moteur du Model 249 est développé sous l'égide de Göran Röden qui a travaillé sur les
FN 350 M60 ; cela qui explique la forte ressemblance de ces moteurs avec celui de la NV model 249. Le bloc est très net d'aspect avec son réservoir d'huile intégré en dessous et le volant enfermé sur le côté droit Les tiges des culbuteurs sont enfermées et l'allumage/éclairage sont assurés par une magnéto-dynamo et une batterie. Comme sur la 250 à moteur Eiber, il n'y a qu'un petit tambour à l'arrière et pas de frein avant
sans doute pour ne pas risquer de bloquer sur la neige ! Ce moteur longue course (63 x 80 mm) développait la coquette puissance à l'époque de 8,9 chevaux à 4 500 tr/min, offrant à cette petite machine une vitesse maximale denviron 95 km/h grâce à son poids plume de seulement 95 kilogrammes. En 1929, sera créé une version spéciale de la 249 pour participer aux 6-Jours et promouvoir la marque. À partir de 1932 NV se consacre à des motos légères deux temps de 98 cm3 à moteur Sachs ou 123 cm3
Royal Enfield ou
DKW. En 1947, lentreprise se lie à d'autres constructeurs pour produire des vélos, des motos légères et des moteurs hors-bord. Les deux roues passeront en 1960 dans le giron de MCB (
Monark,
Crescent, Appolo) tandis que les moteurs de hors-bord émigreront chez
Husqvarna.
Bloc-moteur monocylindre 2 temps refroidi par air - 249 cm3 (63 x 80 mm) - 8,9 ch/4500 tr/min - Soupapes commandées par tiges et culbuteurs - Graissage par pompe de circulation et réservoir d'huile intégré au carter moteur - Allumage/éclairage par Magnéto-dynamo et batterie - Changement de vitesses par levier direct - Transmission finale par chaine - Cadre composé de 13 tubes rectilignes boulonnés , bloc-moteur suspendu - Suspension avant à parallélogramme type Druid à 2 ressorts latéraux - Un seul frein à tambour à l'arrière - 95 kg.
Surnommée Spjälstaket soit cloture en piquets, sans doute à cause du concept particulier de son cadre inspiré par les Francis Barnett, la NV model 249 doit son moderne bloc moteur à l'ingénieur Göran Röden venu de FN en Belgique.La bande dessinée en bas de la photo est isssue du catalogue de la "249".