Vincent HRD
500 cm3 Comet série C - 1950
Une 1000 Rapide amputée d'un cylindre
Les premières Vincent équipées d'un moteur maison sont les 500 Meteor et Comet, présentées à l'Olympia Show de Londres en fin d'année 1934. En montant deux hauts moteurs de Meteor sur des carters modifiés, la marque crée la légendaire 1000 Rapide série A en 1937. La production de moto s'arrête en 1939 et reprendre en 1946 avec la 1000 Rapide série B dont le groupe propulseur et la partie cycle sont entièrement nouveaux. Il faut attendre le salon de Londres 1948 pour que les 500 Meteor et Comet reviennent au catalogue, en configuration série C, en même temps qu'une nouvelle 1000 Rapide. Les 500 n'ont donc pas eu le droit à la série B, tout du moins, pas tout de suite.
Un moteur coupé en deux et une nouvelle partie cycle
À l'inverse de ce qui a été fait en 1937, c'est maintenant la 1000 qui est utilisée pour créer une 500 en enlevant le cylindre arrière. Par rapport à la série A, les évolutions principales comprennent des cylindres et culasses en aluminium, de doubles ressorts cylindriques enclos pour les soupapes à la place des ressorts en épingles à l'air libre et un circuit d'huile inclus dans les fonderies donnant un aspect plus épuré. Surtout, la boîte de vitesse est fixée sur le bas moteur, constituant un bloc qui participe à la rigidité de la partie cycle. La boîte de vitesse et l'embrayage maison de la 1000 Rapide sont remplacés par une Burman 4 rapports et un embrayage multidisque. La partie cycle est identique à la 1000 avec un empattement réduit. Le cadre, ou ce qu'il en reste, est composé d'une colonne de direction sur lequel vient s'attacher la culasse et le réservoir d'huile en tôle emboutie faisant office de tube supérieur de cadre. À l'arrière de ce réservoir sont fixés les deux amortisseurs de la suspension et un montant faisant la liaison avec un point dancrage sur le support moteur au-dessus de la boîte de vitesse. L'axe du bras oscillant est solidaire de ce même support moteur. La série C est caractérisée par sa fourche Girdraulic. Vincent, qui ne croit pas à la fourche télescopique, a développé donc une super fourche à parallélogramme. Les tubes latéraux sont en alliage léger et de longs ressorts sur les côtés permettent un grand débattement. Un amortisseur hydraulique est ajouté devant la colonne de direction. L'ensemble est beaucoup plus rigide, mais aussi plus lourd qu'une fourche à parallélogramme standard. De plus, elle est beaucoup plus complexe et chère à produire qu'une télescopique, pour un résultat d'autant plus mitigé que les télescopiques font sans cesse de gros progrès.
Une 500 série B pour faire des économies
Les performances n'ont pas beaucoup évolué depuis la série A. La Meteor passe de 25 à 26 ch et la Comet de 26 à 28. La Meteor est proposée à £248 et la Comet à £273. Au salon comme dans les publicités, la Meteor est présentée avec la fourche Girdraulic, mais il semble qu'elle n'ait été vendue qu'avec une fourche à parallélogramme, donc en configuration série B ! Elle sort du catalogue au bout de deux ans, la Comet y restant jusqu'en 1954, remplacée par la série D en 1955, dont un seul exemplaire sera construit ! Comme avant-guerre avec la TT Replica, la Comet donne naissance à une version piste en 1950, la Grey Flash.
Moteur monocylindre 4 temps - 498,6 cm3 (84 x 90 mm) - 28 ch/5800 tr/min - Soupapes à doubles guides et doubles ressorts cylindriques commandées par arbre à cames surélevé, tiges et culbuteurs - Carburateur Amal - Boîte Burman 4 rapports - Transmissions primaire par chaîne triplex, secondaire par chaîne - Cadre poutre supérieure en tôle pliée et tubes - Suspensions av. à parallélogramme, ar. oscillante, bras triangulé et 2 ressorts enfermés disposés en cantilever - Pneus av.3,00 x 20", ar. 3,25 x 19" - Freins av. et ar. à doubles tambours ø 178 mm - 177 kg - 145 km/h.
Sans avoir la même image que les bicylindres, la Vincent Comet est plus rare et aussi fort cotée en collection.