Xing-Fu
250 E - 1993
Une survivante

L'industrie chinoise de la moto est en pleine mutation, comme son immense pays. A côté des fabrications historiques, commencent à poindre des productions modernes à base de machines japonaises, et ce souvent au sein des mêmes usines. Le protectionnisme chinois interdit alors en effet aux constructeurs étrangers de s'implanter en nom propre. Cela les oblige à fabriquer des éléments sur place (comme les carburateurs) ou à n'importer que des pièces détachées, qui sont assemblées par les marques locales.

Cohabitation
C'est ainsi que Chang-Jiang monte à Nang-Chang, outre ses antiques flat-twins, toute une gamme de petites Honda, scooters et monocylindres quatre temps. Hong-Du, qui lui-aussi a fabriqué longtemps à Nang-Chang notre bon vieux Velosolex, assemble depuis quelque temps de petits monos deux temps Yamaha. On retrouve cette structure chez Xing-Fu, firme installée à Shanghai. Depuis longtemps, et en vertu des accords noués au cours des années cinquante dans l'ensemble du monde communiste, cette marque produisait cette 250 dérivée de l'ancienne Jawa type 353. Elle assemble aussi depuis quelques années des 125 Honda sur la base des CG ou XL qui, à terme, devraient supplanter la valeureuse Bohémienne. A cet effet, Xing-Fu a établi une "joint venture" avec Thai-Honda, qui lui fournit l'essentiel des pièces "lourdes".