AMC 1955 du 250 au 280 cm3

Si la moto est concurrencée par les voiturettes, la meilleure réaction n’est-elle pas de faire participer la moto au boum des voiturettes. C’est le raisonnement que tinrent les motoristes Ydral et AMC et ce dernier ne fît pas les choses à moitié avec un moteur 280 cm3 à simple ACT dérivé du 250 de la moto. Exceptionnellement, ce blog sera donc consacré à une automobile !

Photos du moteur AMC : François-Marie Dumas – Doc. auto extraite de différents sites sur internet.

Difficile de reconnaître le 250 AMC sous cet angle montrant la turbine de refroidissement par air forcé et le différentiel.
Le beau bloc AMC a perdu son kick mais a gagné 30 cm3 et un démarreur électrique.
La vue aérienne montre bien l'ensemble des rajouts sur le 250 AMC original. Une bien grosse et onéreuse transformation pour un bien modeste résultat !
La soufflerie est constituée par une énorme pièce de fonderie et le démarreur sous le moteur.

Mauvais timing, manque de mise au point, le moteur 250 cm3 des Ateliers Mécaniques du Centre n’a pas connu le grand succès escompté, mais une nouvelle mode fait alors fureur, les voiturettes dont on ne compte plus les réalisations. L’un de ces multiples projet, la Galy, est réalisée par les Forges et Ateliers de la Vence et de la Fournaise (FACVF), 31 à 47 boulevard Anatole France en Seine-Saint -Denis, une adresse célèbre car ces batiments construits en 1915, acceuillirent successivement le constructeur Grégoire (1919), la société nouvelle pour l’automobile Amilcar (1924),  la Société des forges et ateliers de la Vence (1940), Ettore Bugatti (1942), la Société d’emboutissage et d’usinage de Saint-Denis (1946), les Forges et Ateliers de la Vence et de la Fournaise auteur du Galy en 1954, les forges de Strasbourg puis Ameliorair ou encore les ateliers de travail du bois Guyon et Dernis (1960). Fort de cette expérience automobile, les petits coupés Galy de FACVF se différencient de la majorité des autres productions habillées de polyester par leur carrosserie tout acier en tôle de 8/10e.

Le très élégant coupé Galy Vibel dans sa mouture 1955.
Le 280 mis en place dans la voiturette. (photo issue du net, je ne sais pas d'où, mais j'aimerais bien que l'auteur me contacte !)

La Galy se présente au salon 1954 comme un élégantpetit coupé deux places à moteur arrière Ydral 175 ou AMC 250 qui promettait 15 chevaux à 6000 tr/min 80 km/h. Pour la production, qui débute en 1955, AMC a porté son moteur à 280 cm3 et annonce dorénavant 18 ch et 96 km/h.

AMC n’y a pas été à l’économie en transformant la base mécanique du moteur de la moto avec une énorme turbine de refroidissement par air forcé en aluminium coulé. Un court carter de transmission par chaîne entraîne un différentiel. La boîte ne comporte plus que trois vitesses avant, mais s’offre une marche arrière tandis qu’un volumineux démarreur type automobile prend place sous l’avant du moteur. Il semble malheureusement que cette belle mécanique, baptisée Guépard, n’ait pas séduit d’autre marque que Galy et la voiturette n’aura qu’une production très confidentielle de 1955 à 1957. Galy listera pourtant trois modèles, les coupés jumeaux Vibel et Visport avec le 280 AMC et la Vistand, une mini jeep présentée en 1956 avec un moteur Ydral de 175 cm3

Annoncée à 257 000 F sur le prospectus 1955, la belle Galy passe à 337 000 F en 1956 soit le même prix que la Voisin construite en Espagne avec un moteur Gnome & Rhône, mais plus chère que l’Isetta Velam à 297 000 et la Paul Vallée à 285 500 (source Wikipedia)

Au moins trois AMC 280 cm3 ont survécu, l’un est exposé au musée de Guy Baster à Riom n° 1021 et un autre est chez une bande d’amateurs d’AMC à Beaune-le-Froid (n°1018) et il me semble qu’il y a un coupé Galy au musée automobile du Mans. La numérotation laisse supposer que la production a été vraiment limitée !

 

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Au salon de Paris en 1956 . Au premier plan la Vistand à moteur Ydral de 175 cm3 tandis que la Vibel, au fond, s'offre une nouvelle calandre.

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Pour compléter cet article avec des photos, merci de me joindre sur info@moto-collection.org

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8 commentaires sur “AMC 1955 du 250 au 280 cm3

  1. cha dit :

    la reyonnah a une pub indiquant un moteur AMC 250 cm3. mais est ce le meme systeme de transmission?

  2. cha dit :

    La Reyonnah a aussi une publicité sur un moteur amc 250cm3. mais est ce la meme transmission?

  3. fmd dit :

    Meri et n’oublie pas de m’envoyer des photos !

  4. François BOULAY dit :

    Je vais bientôt au musée du Mans je tâcherai de repérer l’engin !
    Merci pour ce bel article.
    François

  5. fmd dit :

    Je confirme et je bats ma couple pour cette regrettable erreur !!!

  6. jose maria garagorri dit :

    Seulement vous signaler que les Biscuter fabriqués en Espagne ont employé des moteurs Hispano Villiers 197cc.
    Au debut trois vitesses sans marche arriere, apres avec et a la fin avec demarreur. Merci de votre excellent travail.

  7. Motocine dit :

    Quand la demande est supérieure à l’offre. Au lendemain de la WW2, il fallait attendre des années avant de pouvoir acheter une voiture. La moto, c’est la pluie et l’équilibre sur 2 roues alors les voiturettes étaient un plan B. Nul besoin de cabriole, de culbute enfin de galipette pour conduire une Galy

  8. jackymoto dit :

    J’ignorais tout de la mignonne Galy et j’irai me coucher moins con ce soir!
    Avec le baby boom demandant plutôt des 5, 6 places, les voitures minimalistes étaient produites au compte goutte à des prix beaucoup trop élevés pour accéder au succès. Les Indiens se sont récemment cassé le nez avec la Tata Nano pour les mêmes raisons, malgré un prix très bas. Vu l’emplacement du moteur j’imagine qu’il n’ y avait pas besoin d’auto radio pour la sonorisation…Dans le Limousin une Isetta n’était qu’un sujet de curiosité tellement elle était rare. Les seules petites voitures qui avaient eu un certain succès grâce à un réel réseau d’agents avait été l’amusante Vespa 400 et plus tôt la Simca 5, souvent utilisées par des dames.