Quelques tranches d’histoire de la moto
avec une forte prédilection pour ce qui est curieux,
innovant ou inconnu et les dernières nouvelles de notre petit monde
Les V8 sont fort rares dans l’histoire du motocyclisme et plus encore ceux destinés à une utilisation routière. On connait dans les temps modernes la 800 Morbidelli V8 de 1998, mais, 40 ans plus tôt, était présentée au salon de Milan la Galbusera 500 V8 qui, se doublait même d’une 250 V4. Les difficultés financières jointes à de furieux bruits de bottes mirent fin au projet de l’ingénieur, pilote aventurier Adolfo Marama Toyo et de Plinio Galbusera. Ces étonnants V4 et V8 Galbusera apparurent pourtant une seconde fois au salon de l’année suivante, mais la conception interne du moteur resta, à l’époque totalement inconnue, si bien que des suppositions aussi erronées que fantaisistes furent émises par des journalistes techniques pourtant réputés. Chistian Christophe parla ainsi de deux doubles vilebrequins côte à côte et une évocation présentée en 2015 comme une réplique n’avait rien à voir ni en externe ni en interne, avec le V8 original. Tout ça jusqu’à ce que Franco Damiani di Vergada fasse de fort longues recherches sur la vie et les réalisations de Marama Toyo et en rapporte le résultat dans son livre « Sulle trace di Marama Toyo ». On y apprend qu’il inventa le speedway en Italie en tant que pilote comme de constructeur chez Galbusera, mais aussi tous les secrets des V4 et V8 Galbusera décrites en détail dans les fiches qui y sont consacrées.
Vous pourrez retrouver toute l'histoire des Galbusera V4 et V8 et surtout celle de ses créateurs Plinio Galbusera et Adolfo Marama-Toyo dans un très bel ouvrage écrit par Franco Damiani di Vergada et publié par Tiglio Edizioni. On peut l'obtenir auprès du motoclub de Trieste au prix de 30€ plus frais de port, email : info@motoclubtrieste.com
Adolfo Marama-Toyo de son vrai nom Roberto Antonio Ivanicich, photographié ici en 1932 en arborant une superbe coupe de cheveux, est né le 1er juin 1898 à Fiume (aujourd’hui Rijeka, mais alors partie du royaume d’Italie). Il est enrôlé en mars 1916 dans l’armée Austro Hongroise, fait prisonnier en Russie, et réapparait deux ans plus tard, après de nombreuses péripéties, dans une unité militaire italienne installée dans la base de Tianjin en Chine. Il la quitte en mars 1920 et fait escale en Égypte où il reste 10 ans, en prenant même la nationalité locale. Engagé dans la marine marchande, il parcourt le monde et rentre à Fiume en 1931, où il organise et remporte cette même année la première course de speedway en Italie.
Plinio Galbusera est né à Varèse le 13 janvier 1907. Pilote de course de vitesse, il se passionne pour le speedway au début des années 30 lors de l’introduction de ce sport en Italie par Marama Toyo. Il devient fabricant de motos en 1934 et propose des motos de route de 175 à 500 cm3 équipées de moteurs Rudge Python, ainsi que la première moto italienne de piste ovale avec, là encore, un 250 Rudge. La marque propose à partir de 1936 des motos de tourisme à moteurs MM modifiés avant d’arriver à la présentation des fameux prototypes de 250 V4 et 500 V8 en 1938. Ci-contre le pilote Menetti et sa Galbusera en juillet 1934 et, au-dessus, Plinio Galbusera en compétition dans les années 50.
La Galbusera 250 V4 dans sa première mouture prototype du salon 1938. Cliquez sur la photo pour accéder à la fiche descriptive complète.
Au salon de Milan de 1938, la révolutionnaire et si originale Galbusera 500 V8, fut quasiment oubliée par Motociclismo, la revue moto de référence en Italie, ce qui explique aussi le peu de renseignements sur cette machine à l’époque. Le croquis en dessous de la moto montre bien l’assemblage des deux vilebrequins (identiques à ceux de la 250 V4) qui tournent en sens inverse avec une prise de force et l’embrayage au centre. Il y a deux bielles sur chaque maneton et non une seule avec une bielle secondaire comme il a été écrit. Pour une description complète et détaillée, se reporter à la fiche du modèle en cliquant sur la photo.
Ci-dessous, le stand Galbusera à l’exposition internationale du cycle et de la moto à Milan du 19 au 31 janvier 1939. Au premier plan, une 350 équipée d’un moteur MM à soupapes latérales. Derrière, une 250 V4 en version tourisme, la 500 V8 en version tourisme et tout en haut, une 250 V4 en version course, toutes les trois sont maintenant équipées d’une suspension arrière coulissante.
La réplique réalisée en 2014 et présentée en 2015 dans Motociclismo, soi-disant sur la base d’un exemplaire retrouvé en Yougoslavie, n’est qu’un pastiche très lointain de l’original. Le moteur n’a rien à voir, ni dans son apparence avec des ailettes très carrées ni dans ses cotes internes. Dommage qu’il ait été présenté à l’époque comme une réplique et non une évocation.
Ci-dessus l'évocation grossière de 2016 et, à gauche, la réplique parfaitement conforme à l'original de 2025.
L’atelier de Galbusera est totalement détruit par les bombardements en 1945. Plinio Galbusera repart de zéro après guerre en ouvrant un garage qui reprend la fabrication en petite série de tricycles utilitaires et de 125 et 200 cm3 à moteurs Villiers. La compétition le tenaille toujours et il propose en 1949 cette 250 de speedway à moteur NSU.
Marama Toyo sur une 500 Rudge Python lors de sa dernière course à Montebello à côté de Trieste le 30 mai 1946, à presque que 48 ans. Point d’orgue de la journée, la catégorie dirt track 500où Marama Toyo termine deuxième. C’est après la ligne qu’il perd le contrôle à vive allure et heurte les colonnes de béton de la clôture délimitant la piste. Il meurt en soirée à l’hôpital, emportant avec lui les secrets des prototypes qui n’ont à ce jour pas été retrouvés.
Une 250 Galbusera de speedway à moteur Rudge à 4 soupapes radiales similaire à celle étudiée dans le fichier. Clic sur la photo pour y accéder.
La disparition de Marama Toyo n’empêche pas la production de l’usine Galbusera de se diversifier rapidement avec des motos de tourisme en 250, 350 et 500 quatre temps, des petites cylindrées à moteur Sachs ainsi que cette superbe 500 de speedway de 1954-1955 à moteur NSU à ACT. La production de motos est définitivement arrêtée en 1955.
Note aux lecteurs : un problème informatique empêche temporairement de laisser un commentaire. Gardez-les en réserve et revenez dans quelques jours, j’espère que ce sera réparé.
Les V8 sont fort rares dans l'histoire du motocyclisme et plus encore ceux destinés à une utilisation routière. On connait dans les temps modernes la 800 Morbidelli V8 de 1998, mais, 40 ans plus tôt, était présentée au salon de Milan la Galbusera 500 V8 qui, se doublait même d'une 250 V4. Les difficultés financières [...]
Et tous les ans, Jack Monchanin arrive à nous en donner encore plus ! Le Salon-du-2-Roues à Lyon, le S2R, est devenu le plus grand salon de l’année en France pour les anciennes, comme pour les modernes. Plus encore pour nos motos contemporaines, car le S2R est vraiment passé à l’échelle européenne avec quasiment tous les grands producteurs mondiaux. En ancienne, si le S2R est devenu le plus grand rassemblement jamais vu de motos françaises (ou étrangères immigrées!), il manque fort, surtout, cette année, de belles Italiennes, d’exubérantes Allemandes, de chères Suisses, de rares Tchèques, etc. En bref, pour devenir le plus grand salon mondial de l’ancienne, il faut promouvoir le S2R hors de nos frontières… mais il faudrait alors inventer un nouveau hall pour accueillir ces motos pas d’chez nous. Le problème semble bien insoluble !
Toute une évolution racontée par cette étonnante réunion de trois motos françaises d'exception. La 1000 Janoir de 1919 de Jean-Marc Brionnet, prix d'excellence du concours de motos, la MGC 500 N3A de 1933 de Dominique Buisson et la Midual 1000 entièrement polie miroir, inspirée de la première, pour son flat twin en long suspendu à la coque, et de la seconde pour son cadre-réservoir coulé en alliage léger. (photo Jean-Marc Brionnet)
Concours de motos FFVE / Moto-Collection
Pour moi, la première journée du salon a été essentiellement consacrée au Concours Moto dont j’avais suggéré l’idée à la FFVE, qui s’y était totalement investie. Petite incompréhension au départ, sur la trentaine d’inscrits, certains n’avaient pas compris qu’il fallait déjà être exposé. Pour la peine l’organisateur nous a gentiment offert un stand Association Moto-Collection /FFVE sur lequel nous avons accueilli 6 motos et nous en avons placé quelques autres, sur le stand des « Avant-Guerre ».
Finale de la remise des prix avec, de G à D, Philippe Debries (analyste FFVE), Jean-Marc Brionnet (Janoir et Viratelle) qui brandit son trophée du prix d'excellence, Daniel Pichard (New Motorcycle), Serge Ruiz (Honda 125 Dream JC 58), François Lejers (Gauthier 125), Emilie Bruyère qui reçut la médaille de la participation féminine avec son Van-Van, Olivier Marchant "sachant", Mathieu Dupuich (Classic Expert) et les pom-pom girls du salon.
Le jury que j’avais l’honneur de présider réunissait une belle brochette de connaisseurs, Erick Villa, Vice-président du collège de motocyclettes, Philippe Debrie, analyse FFVE, Mathieu Dupuich, expert référent national 2 roues chez Classic Expert, d’Olivier Marchant, sachant expert, Isabelle Braquemont, secrétaire du club Indian et Lilian Martorell, nouveau directeur du développement des éditions LVA. Allez, départ au trot dès avant 9 heures pour examiner les motos retenues.
Un choix parfois difficile, mais vous voyez que le jury ici en pleine réflexion après son tour du parc, est particulièrement concentré.
Prix d’Excellence : Janoir 1000 A 1919 de Jean-Marc Brionnet
Pas une hésitation et unanimité instantanée des 7 mercenaires : le prix d’Excellence va à la Janoir, cet unique exemplaire existant du fabuleux flat twin de 1000 cm3 de 1919, apporté d’Issoire par Jean-Marc Brionnet. Un prototype de ce qui aurait peut-être pu prétendre à devenir le plus beau gros cube français de l’après-guerre si les Américains n’avaient déversé des milliers d’Harley et d’Indian des surplus vendus à des prix dérisoires et étouffant notre industrie nationale.
Après la remise des prix jeudi à 16 h les Janoir de 1919, Viratelle de 1921 et New Motorcycle de 1928 exposées sur le stand le l'assocciation Moto-Collection avec leurs couronnes des lauriers décernées aux gagnantes de chaque catégorie.
Classe A : Origines à 1927 : Les Découvreurs
Cette catégorie des Découvreurs, était réservée aux motos antérieures à 1927, là où la elle trouve son agencement définitif et commence à abandonner son typique réservoir entre-tubes. C’est la plus originale du lot, également apportée par Jean-Marc Brionnet, la 350 Viratelle à refroidissement liquide et démarrage par manivelle, qui remporte le grand Prix. Et en plus elle est lyonnaise.
OK, la Viratelle est épatante, mais j'aurais du couper la partie supérieure de l'image !
Classe B, de 1928 à 1939 : l’Âge d’or
C’est de loin la catégorie qui nous a donné beaucoup, beaucoup plus de mal, car, en fait, chacune des neuf motos en lice eut dû être primée. Il fallait malheureusement faire un choix et c’est une nouvelle fois l’originalité qui fit la différence; la couronne de laurier et le trophée échurent à la superbe New Motorcycle 500 Chaise de 1928 de Daniel Pichard, une moto dessinée par son grand-père, pour le constructeur Georges Roy à Châtenay-Malabry.
Damiel Pichard, à gauche, apparemment ravi du prix qui lui a valu sa New Motorcycle de 1928
Classe C de 1945 à 1969 : les Classiques
Ouf, après le dur choix du groupe B, la classe C était moins fournie et une Japonaise sortait du lot, la Honda 125 JC58 Benly de 1957 exposée par Serge Ruiz au Honda Classic Club, un modèle totalement inconnu en France où il ne fut d’ailleurs pas importé.
Un petit coup de photomontage pour vous montrer la 125 Benly de côté et de face avec sa couronne de lauriers bien méritée.
Classe D de 1969 à 1994 : la Moto Loisir
Suite et fin avec la classe D, la moto dédiée aux loisirs comme nous la connaissons aujourd’hui et aux loisirs sous ses formes les plus diverses. Décidément, notre jury était en accord, puisque c’est d’un bel ensemble que les multicylindres japonais furent exceptionnellement délaissés au profit de leur exact contraire, une 125 toute simple, Française à moteur germanique, la Gauthier GA1 de 1972 de François Lejers exposée parmi tous les autres modèles de la marque par le Club Gauthier.
Une petite moto toute simple, mais bien équilibrée, la première d'une longue lignée construite par J-C. Gauthier à Cogny jusqu'en 1980.
Les expos en survol
Plus de 1000 photos ! Impossible, faute de temps et de place d’étaler ici les images ramenées par Hugues Desceliers, mais pas d’inquiétude, nous vous les distillerons sans trop tarder, en illustrant de nouvelles fiches ou avec de nouveaux articles sur le Blog. En attendant, contentons-nous d’un survol et de quelques vues d’ambiance de ce Hall 3 où se concentraient les anciennes.
L'Amicale Dollar, toujours aussi présente dans les salons, et on les en félicite.
Un bout des Bultaco, difficile de trouver des absents.
La marque lyonnaise Follis, toujours aussi largement exposée.
Le stand MGC accueillait aussi la rare Rovin 500 JAP racing.
Le stand, cette année, très britannique, du Rétro Motos Cycles de l'Est.
Pour ceux qui préfèrent les cyclos-sport.
Vous reprendrez bien quelques Godier-Genoud ?
Un superbe plateau de Grand Prix.
Et, pour ne pas repartir les mains vides, il y avait, la vente aux enchères.
Il en restait encore énormément, mais ce sera pour une autre fois.
Et tous les ans, Jack Monchanin arrive à nous en donner encore plus ! Le Salon-du-2-Roues à Lyon, le S2R, est devenu le plus grand salon de l'année en France pour les anciennes, comme pour les modernes. Plus encore pour nos motos contemporaines, car le S2R est vraiment passé à l'échelle européenne avec quasiment tous [...]
L’édition 2025 de Rétromobile a ouvert ses portes le 4 février avec une soirée d’avant-première où l’évènement moto était la remise des Grands Prix de la Fondation du Patrimoine associée à Motul. On a ensuite pu découvrir que la moto gardait sa place dans ce rendez-vous incontournable des véhicules de collection. Entre les expositions et les véhicules proposés à la vente, entre autres par Artcurial, j’y ai quand même rapidement compté 150 motos de collection et une centaine de modernes. L’album photos qui va suivre fait le tour des stands, mais commençons par le commencement.
Fondation du Patrimoine – Motul : le grand prix moto
En haut, la rarissime Adolphe Clément de 1912,de Frédéric Keller à qui a le jury de la Fondation du Patrimoine Motul, a attribué le Grand Prix Moto 2025. soit un mécénat à hauteur de 10 000 € grâce auquel l’heureux gagnant espère pouvoir remettre cette Clément roulante et dans on état d’origine en un bon millier d’heures de travail. Rendez-vous, donc, dans deux ou trois ans pour voir cette Clément revenir à Rétromobile… par la route !
La moto du bas, une Peugeot 500 bicylindre de Grand Prix de 1926 que vous montre son propriétaire et restaurateur Eric Miniussi, est celle à qui le jury au sein duquel je représente la moto, a attribué son Grand Prix en 2022. La moto n’est pas encore totalement finalisée, mais ce n’est plus qu’une question de quelques semaines. Le travail réalisé est colossal ! Il faut dire qu’au départ Eric n’avait retrouvé que le moteur de cette 500 Peugeot M2 qui fut l’une des motos les plus brillantes de son époque au niveau européen de 1923 à 26. La Fondation du Patrimoine-Motul n’accorde en principe pas d’aide pour les reconstructions, même partielles, mais nous fîmes une exception pour cette machine, en raison de sa rareté (il n’en reste qu’une autre), de son extraordinaire palmarès du fait que le cadre et identique à celui de la Peugeot P104 et que tous les plans d’usines avaient été retrouvés, une garantie pour que les pièces refabriquées soient strictement conformes à l’original.
Remise des prix, un gros diplôme et un chèque plus que confortable.
Je profite de cette remise de prix 2025, pour rappeler à tous les collectionneurs, particuliers ou associations, qui ont en projet la restauration d’une moto d’exception, qu’ils peuvent solliciter le mécénat de la Fondation du Patrimoine-Motul dont c’est le rôle d’aider à la préservation de ces pièces uniques. Pour s’inscrire, rien de plus simple, rendez-vous sur le site de la fondation ICI et téléchargez le règlement et un dossier à remplir. Les contreparties demandées sont assez évidentes, ne pas revendre le véhicule primé et restauré pendant une certaine période suivant l’attribution de l’aide et l’exposer régulièrement au public.
Cliquez pour accéder au site.
Pour toutes les légendes précédées d’un * cliquez sur la photo pour accéder à la fiche descriptive.
Eric de Seynes : la collection d’une passion
Eric de Seynes, le grand patron de Yamaha Europe, a quitté récemment une partie de ses activités, ce qui lui permet de consacrer beaucoup plus de temps à sa collection et il a de quoi en être fier, jugez-en avec les 26 motos exposées.
*L'exposition d'Eric de Seynes commence par un hommage à son père, Pierre de Seynes avec deux de ses motos, une BMW et cette Laverda 750 SF de 1971 qui promettait 66 ch et 195 km/h.
*On se souviens tous avec émotion de son premier deux roues à moteur. Pour Eric, c'était ce Peugeot 103 en 1975, l'année de ses 14 ans.
Après une Kawasaki 100 GT pour ses 16 ans Eric participe en 1978 au Challenhe Honda sur une 125 S3, un bolide de 14ch pour 125 km/h. A l'époque il se rendait aux courses en train avec la moto en bagage accompagné !
* Après quelques-unes de ses propres motos, la 250 Honda XLS avec laquelle il courut le Dakar en 1982 et sa Yamaha 850 TRX du Bol d'argent en 1997, Eric de Seynes passe aux motos de ses idoles, la Kawasaki 500 H1R de Christian Ravel en 1970 (au second plan) ou la Yamaha 350 0W26 de Giacomo Agostini en 1975. Titré en 1974, il finit cette année-là 2e derrière Cecotto.
Jarno Saarinen, champion du monde en 250 cm3 en 1973, remporte ensuite, sous les couleurs jaune et noir de Yamaha USA, les 200 miles de Daytona avec cette 350 TZ forte de 68 ch et 245 km/h qui s'imposa face aux plus grosses cylindrées.
* En 1979, Patrick Pons devient le premier champion du monde FIM 750 grâce à 4 victoires et 12 podiums. La TZ à 4 cylindres 2 temps face à la route et refroidis par eau était donnée pour 125 chevaux et 300 km/h.
Après les motos de ses idoles, Eric de Seynes a amené sur son stand celles qu'appele ses frères de route, des motos de Jean-Claude Olivier, Didier de Radigues ou Stéphane Peterhansel. La série débute avec la fameuse "fuzée",ou FZT, une 750 cm3 animée par le quatre cylindres de la FZ porté à 105 ch qu'il mena à la 12e place au Paris Dakar en 1986.
Cette 250 de 1983 à moteur Yamaha TZ rend un double hommage, à son constructeur, Alain Chevallier et à son pilote Didier de Radiguès qui finit à son guidon 3e au Championnat du Monde derrière Carlos Lavado et Christian Sarron.
Un dernier coup de chapeau à Stéphane Peterhansel, pour finir cette belle série. Le multiple vainqueur du Dakar, sur deux roues en Yamaha puis sur quatre roues, remporta l'épreuve pour la première fois en 1991 avec cette YZE 750 T.
* Avant de diriger la branche européenne de Yamaha où il influencera notablement la production, Eric en promut les ventes en tant que directeur marketing de Yamaha France. Fort de ses rapports familiaux avec Hermès, il fit habiller de cuir étanche "Skipper" cette XV 535 en 1992. Un travail qui demandait 78 heures de préparation et 30 heures de montage à notre sommité mondiale du haut luxe. Produite à 7 exemplaires, cette XV très spéciale sera exposée à Tokyo et dans les vitrines Hermès
Artcurial : 40 motos aux enchères
Comme d’usage, Artcurial exposait à Rétromobile tandis que « l’autre », Bonhams, se réservait le Grand Palais avec, cette année, une étonnante collection de motos italiennes de course, dont certaines, sans n° ni historique suscitaient bien des questions. Mais, restons pour le moment à Rétromobile avec la vente par Artcurial d’une quarantaine de motos des plus modestes à quelques raretés.
* MV Agusta 750 S de 1973. Ce ne fut certes pas la plus efficace, mais quelle beauté !
Moto Morini, Rumi, Moto Guzzi… une belle collection qui attend preneur.
* Norton 500 Dominator
* Que serait une grande vente sans un de ces étonnants Ner-a-Car americano-britanniques
* Norton 350 mod.40 International 1954. Une valeur sure.
Harley Davidson 1927 model J.
* la Honda Gold Wing GL1000 dans sa toute première version de 1975.
* Morgan Monotrace Torpedo biplace 1936.
* Scott Super Squirrel 1925, la plus originale des anglaises.
* Simson 50 KR. Le cycloscooter de l'est.
* La première vraie production de Ducati, le très sophistiqué scooter Cruiser à convertisseur de couple hydraulique.
Au hasard des stands…
Parmi les marques exposant leur gamme moderne, Indian jouait le jeu en amenant aussi des traces de son histoire, ici, une 750 Scout 101 à soupapes latérales et 3 vitesses de 1928.
Et même s'il s'agit d'une réplique de Board Track du tout début du siècle dernier, on ne se plaindra pas d'autant plus que la copie ne triche pas sur son âge.
Toujours aussi beau le Benelli Leoncino 4 temps ave son ACT entraîné âr cascade de pignons.
* Cette MM 250 cm3 type 251A de 1951 est une fort belle italienne des injustement méconnue. Une occasion à ne pas manquer.
Une autre petite italienne tout aussi méconnue dans nos contrées, la Taurus 50 Crocker de la gamme des Ursus.
Toujours là, le stand de National motos méritait le détour eu un arrêt prolongé devant chacune de ces motos pour lire leur palmarès.
* ,Cette Vincent n'était pas à vendre, mais vous pouvez admirer la présentation.
Et, pour finir, une image qui n'a rien à voir avec la moto : la sensationnelle exposition d'une lignée de Citroën Kegresse semi-chenillées que Thierry Farges a été rechercher aux quatre coins de la France. Après ça, comment va-t-il nous étonner encore plus l'an prochain !.
L'édition 2025 de Rétromobile a ouvert ses portes le 4 février avec une soirée d'avant-première où l'évènement moto était la remise des Grands Prix de la Fondation du Patrimoine associée à Motul. On a ensuite pu découvrir que la moto gardait sa place dans ce rendez-vous incontournable des véhicules de collection. Entre les expositions et [...]
On vous le rappelle, le concours de motos organisé par la FFVE et Moto-Collection au salon de Lyon du 13 au 16 février prochain, est ouvert a toute moto (course exceptée) des origines à 1994.
Même si un ou deux jours de retard sont admissibles, cela veut dire que vos demandes de participations doivent être envoyées cette semaine.
On vous le rappelle, le concours de motos organisé par la FFVE et Moto-Collection au salon de Lyon du 13 au 16 février prochain, est ouvert a toute moto (course exceptée) des origines à 1994. Dépêchez-vous, la date limite est le 15 janvier Cliquez ici pour télécharger le bulletin d'inscription. Même si un ou deux [...]
Le Salon-du-2-Roues à Lyon est devenu la plus grande manifestation en Europe mixant des milliers de motos anciennes et modernes. La FFVE y récompensera cette année les plus belles motos de collection exposées ; les mieux restaurées, les plus authentiques, les plus rares, les plus exceptionnelles et, tout simplement, les plus élégantes.
A l'occasion du Circuit des Remparts à Angoulême en septembre 2024, la FFVE organisait un premier mini concours de motos et le jury pose ici devant le Prix d'excellence remporté par une Peugeot 350 DT de 1932.
Clubs, collectionneurs ou stands de marque, si vous exposez au Salon-du-2-Roues à Lyon, la FFVE et l’association Moto-Collection vous invitent vivement à participer à ce Concours Motos. Toutes les motos immatriculables des origines à 1994, et présentées au salon, sont éligibles.
Les motos seront examinées par le jury sur vos stands à l’ouverture du salon le jeudi 13 février et celles nominées mettront en valeur votre exposition avec leurs lauriers et un trophée réalisé spécialement par le sculpteur Hervé.
L’attribution des prix avec présentation de toutes les motos sélectionnées sur grand écran et le défilé des grandes gagnantes aura lieu sur le podium central ce même jeudi 13 février à 16 heures et les motos primées regagneront ensuite leurs stands respectifs avec leurs trophées.
Les motos concourront dans 5 catégories représentatives des grandes périodes de leur évolution :
Avant 1918 : les pionniers
1918 – 1927 : les découvreurs
1928 – 1939 : L’âge d’Or
1945 – 1968 : Les Classiques
1969 – 1994 : La Moto-loisirs
Le jury, que j’aurai le grand honneur de présider, sera composé de 7 personnes : des spécialistes la FFVE qui vous délivrent les si précieuses attestations de conformité et des présidents de clubs pour vous représenter en direct. Nous examinerons les 2-roues selon des critères rigoureux, qui sont ceux des analystes de la FFVE pour passer un véhicule en immatriculation collection.
Vos candidatures accompagnées de 2 photos de profil des motos à l’adresse mail : infos@ffve.org
Attention, les inscriptions ne sont ouvertes que jusqu’au 15 janvier 2025.
Quelques exemples, vus dans des salons précédents, de celles qui pourraient gagner à ce prochain concours de motos du Salon-du-2-Roues de Lyon.
Classe A : Avant 1918 : les pionniers
Un tricycle de Dion déjà porteur de la couronne du vainqueur.
Une Harley Davidson 462cc de 1903, superbe, mais non éligible car c'est une réplique.
Adolphe Clément 2HP 1911.
Motosacoche A215 de 1905.
FN 362 cm3 4 cylindres de 1905.
Cleveland A2 de 270 cm3 - 1916.
Classe B : 1918 – 1927 : les découvreurs
Harley Davidson 1000 L19T- 1919
Zenith 500 Gradua moteur Bradshaw 1922.
Dollar 175 DSC à moteur Moser 1926.
Alcyon 1920 à bloc-moteur Ballot.
ABC-Gnome & Rhône 400 cm3 1922.
Ace 1300 cm3 4 cylindres 1926.
Classe C : 1928 – 1939 : L’âge d’Or
Le stand MGC à Lyon, il y a deux ans : que des prétendantes !
Motobécane 250 M2 1929.
BSA 500 J35 de 1935.
Radior BMA 100 Baby 1931.
BMW 750 R7 de 1934.
BMW 350 R4 série 5 de 1937.
Classe D : 1945 – 1968 : Les Classiques
Aermacchi 175 Chimera de 1957... et Sandra.
Gnome & Rhône 125 R4C de 1957.
BMW 600 R60 de 1966 et side-car Steib.
BSA 500 DBD 34 Gold Star 1958.
Honda 170 M85 Juno flat twin 1962.
Suzuki 250 T10 de 1963.
Classe E : 1969 – 1994 : La Moto-loisirs
Honda 750 Four mk2 de 1971.
BSA 650 Firebird scrambler 1969.
Yamaha 500 RDLC 1984.
Motobécane 125 DC de 1969.
Honda 175 CL K3 Scrambler 1969.
Triumph 900 Trident 1994.
Il ne vous reste plus qu’à préparer vos armes et au plaisir de vous rencontrer du 13 au 16 février en vous souhaitant de devenir les vedettes de cette colossale manifestation.
Le Salon-du-2-Roues à Lyon est devenu la plus grande manifestation en Europe mixant des milliers de motos anciennes et modernes. La FFVE y récompensera cette année les plus belles motos de collection exposées ; les mieux restaurées, les plus authentiques, les plus rares, les plus exceptionnelles et, tout simplement, les plus élégantes. A l'occasion du [...]