par François-Marie Dumas
C.L. Utilia, je dois l’avouer, est une marque qui me tient particulièrement à coeur, car j’habitais vers mes 20 ans à quelques centaines de mètres de l’usine au 10 de la petite rue Achille Martinet dans le 18e arrondissement, juste en face du commissariat de police devant lequel je garais, sans antivol, les motos que j’essayais pour Moto Revue. L’usine, aujourd’hui remplacée par un grand immeuble, était une vieille bâtisse en bois et j’y ai encore vu le créateur de la marque Léonce Corbeau, tandis que le magasin qui vendait des motos modernes était tenu depuis l’après guerre par ses deux fils, Robert, l’aîné né le 16 mars 1929, et Claude (je crois !). Ils distribuaient alors Triumph, BSA et Norton. Une grande partie de l’usine était restée en l’état et j’eus la chance d’y trouver pas mal d’accessoires d’époque neufs et emballés pour restaurer mes motos et des catalogues de 1930-32 (mais rien de plus tardif) qui tapissaient le sol en bois graisseux du premier étage.





Comme je recherchais certaines pièces, vers 1971, l’un des frères Corbeau m’avait donné rendez-vous dans une sorte de grange près de la sortie de l’autoroute vers Fontainebleau, où était conservé leur stock de pièces anciennes. Une inimaginable caverne d’Ali Baba avec, sur des étagères quelque châssis et caisses de Bernardet Aviation, des dizaines de crosses d’échappements complets avec leurs silencieux en tôle ou en aluminium pendus aux étagères, des moteurs et d’innombrables casiers où je trouvais entre autres, un Klaxon authentique neuf dans sa boite. Qu’est devenu tout cela, je n’en sais rien.



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