Epoqu’Auto 2019: Gnome & Rhône à l’honneur

Mais comment font-ils pour que ce soit encore mieux à chaque fois ! Cette 41e édition du salon Epoqu’Auto à Lyon nous offrait cette année 66 000 m2 de bonheur et s’affirme une fois de plus comme le plus grand salon français consacré aux véhicules anciens. Une manifestation conviviale où se côtoient les stands de clubs les plus modestes, les vendeurs de pièces et de papier, les restaurateurs, les accessoiristes et les plateaux de prestige. C’est cette diversité et l’espace qui est accordé à chacun qui fait toute la valeur d’Epoqu’Auto face à des salons parisiens trop étriqués ou si élitistes que la moto n’y a plus sa place.

L’expo concoctée par l’Amicale Gnome & Rhône avec près de 40 motos plus un avion et une machine à coudre sur 400 m2.

Tour de stand de l’exposition centrale consacrée à Gnome & Rhône et au centenaire de son premier modèle, l’ABC.

Vedette insolite du stand Gnome Rhône, la réplique du Blériot XI-2 de 1913 avait de quoi étonner. Mieux que ça il vole. Ecoutez donc son pilote vous raconter sa traversée de la manche 100 ans et quelque après Louis Blériot.

L’ABC en vedette devant le Blériot XI-II reconstruit autour de son moteur rotatif d‘origine (Voir la vidéo).

On peut regretter bien sur qu’il n’y ait pas plus de motos, mais la grandiose exposition Gnome Rhône organisée en l’honneur des 100 ans de l’ABC donnait de quoi se consoler. Il y avait aussi un beau plateau de la marque lyonnaise Follis, une superbe présentation sur le stand de la FFVE d’une 400 ABC et de la 1000 Koehler Escoffier primée Best of Show au concours de motocyclette de la Villa d’Este en 2019, toutes deux accompagnées de leurs affiches d’époque. Et puis quelques surprises au fil des stands, Une Orial méconnue, deux Maserati entourant la voiture éponyme, et bien d’autres, mais je vous laisse pour une visite détaillée en images.

Sur cette 125 Gnome Rhône R4F de 1955, Follis qui en assurait la construction, avait tenté de compenser le manque d’amortissement des pompes à vélo arrière en rajoutant un élastique.
Gnome & Rhône était la marque de motos à l’honneur, mais en voiture c’était Maserati dont le club avait eu le bon goût d’apporter deux motos, une 125T2 et cette 160 T4 dans une de ses dernières versions en 1958.
Une exposition principalement consacrée aux motos françaises ne se conçoit pas sans un bel étalage de Mobylette. Ici de gauche à droite trois AV88 de 1962, de 64 (en version Motoconfort donc AU) et de 1975.
Cette RM a été assemblée à Lyon fin 1936 par Raymond Bolland avec un moteur 350 JAP usine. Entre 1937 et 1946 Raymond Rolland au guidon de cet attelage a remporté de nombreuses épreuves locales avec André Morand puis André Fargeton comme passagers.
Un superbe haut de gamme chez la marque Lyonnaise Follis en 1955 avec cette 250 animée par le 250 de la NSU Max.
Langue au chat ! Je suis bien incapable de vous dire quoique ce soit sur cette rare 250 à moteur deux temps Brouiller fabriquée en 1926 à Saint-Genest-Lerpt dans les faubourgs de Saint-Etienne.
La FFVE a décidé de réaliser des plaques commémoratives pour marquer les lieux ayant abrité les grandes marques automobiles et motocyclistes françaises et son président Jean-Louis Blanc, (à gauche) présente sa première plaque consacrée, Lyon oblige, à Berliet.
La firme clermontoise Favor a monté toutes sortes de moteurs dont des Benelli pour ses 50 cm3 à la fin des années 50 (celui-ci est de 1960). Pour la petite histoire, la pompe à essence derrière a aussi un rapport avec la moto puisque c’est une SATAM société qui possédait Jonghi.
Le stand Lambretta était particulièrement bien achalandé en particulier avec ces versions des débuts de la marque.
Une autre authentique rareté, que cette Orial, encore une lyonnaise, dotée d’un moteur MAG à soupapes opposées de la fin des années 20.
Une superbe présentation sur le stand de la FFVE d’une 400 ABC et de la 1000 Koehler Escoffier primée Best of Show au concours de motocyclette de la Villa d’Este en 2019, toutes deux accompagnées de leurs affiches d’époque.
Xavier Phil est plus connu sous le nom de ses sculptures métalliques pleines d’humour et de talent et signées Xzav.
Une des multiples sculptures de Xzav.

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12 commentaires sur “Epoqu’Auto 2019: Gnome & Rhône à l’honneur

  1. fmd dit :

    C’est souvent les plus grosses fautes qu’on ne voit pas, bien sur que c’est Blériot et je ne sais qu’elle mouche m’a piquée d’écrire Bréguet. Je corrige et mérite cette fois une correction.

  2. mahistre dit :

    Breguet ???? C’est un Blériot type XI-2 à moteur Gnôme de 80ch de 1913, il était même annonçé comme celui de Pégoud, le voltigeur de l’air. MDR

  3. mahistre dit :

    Saint-Genest-Lerpt faubourg de Saint-Etienne …. C’est à 12 botnes à l’ouest !

  4. mahistre dit :

    Les Brouiller sont originaires de Merle (aujourd’hui Merle-Leignec – 42) et viennent s’installer à Saint-Etiennes vers 1831. Y naquît Jean-Baptiste (1858-1943) qui avec ces fils Jean-Marie et Mathieu et sa fille Marguerite fondent le 27 juin 1921 la société Brouiller et Cie au lieu dit Le Chasseur à Saint-Genis-Lerpt comme atelier mécanique de réparation de voitures automobiles, J.B. brouiller.

    La maison Brouiller et Cie produira son premier deux roues à moteur en 1922 en y adaptant un moteur Sicam et développe son propre 175cm3.

    La firme Brouiller fermera ces portes en 1983.

  5. Daniel DAVID dit :

    Rien à rajouter comme toujours !!! seul le nom de l’avion n’est pas Breguet mais Bleriot. C’est un modèle XI/2 de 1913 identique à celui de Charles Pegoud premier pilote à avoir réalisé des vols inversés et le fameux Looping. Mais revenons aux motos et merci pour les commentaires Gnome & Rhône et de cette expo dont nous sommes très fier.

  6. fmd dit :


    Et bien c’est tout faux ! Le pilote et assembleur est bien Raymond Bolland dont la famille possède toujours l’attelage avec son side-car Simard, marque lyonnaise bien connue.La 250 deux temps est bien une Brouiller… comme inscrit sur le réservoir dont les belles lettres à l’anglaise ont dû vous tromper.

  7. Imbert René dit :

    Bonjour,
    L’assembleur du side RM avec un panier Simard (marque de la moto ?) est-il Raymond Bolland ou bien Rolland comme son pilote ?
    La machine 250 2T de 1926 est-elle une BrouilleR (comme dans la légende) ou BrouilleT (comme sur le réservoir) ?

    A part ces questions, merci pour les informations très pertinentes.
    J’ai particulièrement apprécié l’évocation riche de la carrière de Pierre Viura.

  8. François dit :

    Mille merci, ça donne vraiment envie d’y retourner avec mes DS.
    François

  9. BOIS Gérard dit :

    he bien, comme a son habitude F.M.D sait nous raconter… peut être a vincennes (enfin Paris !!! sur le stand MORINI

  10. Jackymoto dit :

    A noter que la rarissime Follis à moteur NSU Max, avait un réservoir assez grand comparé
    à celui, riquiqui, de l’originale (par contre les amortos pompes à vélo..) Mes potes des clubs de Limoges félicitent les bénévoles qui ont monté le stand Gnome où il ne manquait quasiment rien.

  11. Nabs dit :

    Merci encore FMD pour cette visite guidée.

    J’y ai passé ma journée de dimanche, mais comme chaque fois, je rate des choses comme la 1000 Koelher et la 400 ABC, mais la chose est réparée.
    Xzav, extraordinaire !! J’ai échangé longuement avec lui l’an dernier, c’est un pur bonheur !!

    A Vincennes !!

    Nabs

  12. Merci Merci continuer