Vintage Revival Montlhéry 2019 : L’extase (2)

La suite du reportage en images sur le formidable Vintage Revival 2019 à Montlhéry.

Photos © François-Marie Dumas/moto-collection.org

1915-1928 : Les tendances

De 1915 à 1928, toutes les techniques sont déjà connues faute d’être toutes encore maîtrisées. Résumé des tendances en onze modèles venus de Belgique, des États-Unis, de Grande-Bretagne et de France.

Seule représentante des quatre cylindres américaine sur le plateau, la Henderson 1000 model E de 1915 à soupapes semi-culbutées.
Kaindl Andreas au guidon de son Henderson.
Le club Indian, toujours aussi dynamique hébergeait entre autres cette 1000 Powerplus attelée de 1917.
Des Harley en pagaille dont cette 1000 18F de 1918.
Prête pour le départ, la Rudge multi 500 cm3 de 1920 de Peter Ritzen.
Belle présentation pour cette BMA (bicyclette à moteur auxilliaire) SICAM 100 cm3 de 1921 dont le moteur inspira celui de notre Mobylette nationale.
Un grand classique britannique, la BSA 500 « Round tank » de 1925 de Ken Baxter.
L’un des grands plaisirs de la réunion fut de voir de jeunes pilotes au guidon ici avec une Monet Goyon 175 à moteur Villiers.
Une Anglaise, ça roule même quand il pleut. La moto est une Zenith 350 culbutée à moteur JAP.
La marque liégeoise Bovy ne bénéficie pas de la même popularité que les Gillet, FN et Saroléa voisines. Elle fit pourtant de fort belles motos dont cette 500 SS de 1927 à moteur JAP culbuté.
Thomann 250 AD de 1927 à moteur Zurcher.
H. de Chavanne, exprime sa joie au guidon de sa Gnome & Rhône 500 DE de 1928.

1915-1928 : Techniques en folie

Pour la course, les ingénieurs se déchaînent et font appel aux techniques les plus sophistiquées : admirez donc cette Motosacoche 700 cm3 à doubles arbres à cames en tête entraînés par cascade de pignons. D’accord, il s’agit d’une refabrication, tout comme les réalisations de Pavel Malanik, mais si les répliques de motos survivantes ne sont pas bienvenues au VRM, il met à juste titre un pais rouge pour les  sorciers qui ont le talent de faire renaître des chefs-d’œuvre disparus.

Les fameuses Board track pour courses sur anneau en bois étaient aussi de la partie. Ici l'Indian 1000 de 1918 de O. Marchand.
L'autre face de l'Indian. La distribution est à soupapes latérales et les échappements sont réduits à leur plus simple expression.
La plus belle des Harley Davidson, une 1000 cm3 de 1918 à huit soupapes culbutées.
Velocette 350 K de 1925, la première mouture d'une très longue série de racers prestigieux.
Sans doute la plus sophistiquée des motos de course présentées: la Motosacoche 690 cm3 à deux double arbres à came en tête entraînés par arbre et cascade pignons.
Motosacoche utilisa cette disposition des ACT en monocylindre 350 cm3 et en bicylindre en 495, 692 et 750 cm3
La Rex-Acme à moteur Blackburne 350 cm3 culbuté du Brooklands museum.
Une autre des merveilles apportées par le Brooklands museum, la Cotton 250 JAP avec son fameux cadre en tubes fins triangulés et l'obligatoire pot Brooklands plus volumineux que jamais.
La Rudge 500 Special de 1928 à 4 soupapes parallèles de Mark Groves.
… et la même prête à prendre le départ.
Venue de Bremen en Allemagne avec sa pilote, cette rarissime Excelsior Manxman usine ne fut construite qu'à 4 exemplaires en 1936-37, 2 en 250, les plus performantes, et 2 en 350 comme celle-ci . Elles souffraient d'un poids bien trop élevé pour contrer la concurrence.
Cette Manxman usine testaient une distribution à simple ACT et 4 soupapes. La culasse est en bronze et les deux carburateurs spéciaux sont des Bowden sans boisseau mais avec un un papillon d'admission.

1929-1939 : Le grand tourisme sportif

Dans l’entre-deux-guerres la moto est une véritable alternative à l’automobile cherche souvent le confort et la facilité d’entretien. Les plus beaux exemples ici en sont les New Motorcycle (un prototype unique à suspension arrière), Majestic, et Opel. Tandis que FN M67, Lady, Motosacoche et New Map hésitantes entre course et route sont les vraies Supersport du moment.

Dominique Martin a de quoi être fier avec cette Majestic 350 A-B Chaise de 1929 à la remarquable patine.
Oui, la Majestic roule et même fort bien comme le prouve Dominique Martin à son guidon.
Récemment sorti de grange cet unique prototype de New Motorcycle 1929 piloté par son propriétaire, Daniel Pichard, possède une suspension arrière due à Georges Roy, le constructeur de la machine.
Classique, mais si belle : la Motosacoche 500 C50 de 1929 de Marco Blumer.
Fritz Schmidt démontre avec brio que sa remarquable Opel Neander démarre au premier coup de kick.
Les Neander utilisaient un moteur Küchen que Opel remplaça par une mécanique de sa conception. En vignette la très astucieuse béquille constituée de deux latérales qui se replient en ciseaux.
Le chantre du cylindre incliné, c'est Panther avec ici une 500 TT Replica de 1929.
Encore une belle Belge peu connue, la Lady construite à Anvers ici dans une rare version 500 SS de 1931 à moteur Rudge Python à quatre soupapes parallèles.
New Map 500 ohh 5 à moteur MAG de 1934. Collection Antoine Guary.
Le décor concocté par Géo Ham pour cette 500 S5C GS Superculasse de 1938 est toujours aussi admirable.

1929-1939 Course : Les icônes

Curieusement cette catégorie était l’une des plus fournies avec maintes Norton Inter , Velocette ACT et autres classiques, mais c’est aussi là que le VRM apportait le moins de surprises. Il  y avait quand même de quoi s’extasier avec la Norton des records de Jimmy Guthrie, la rare OK Suprême et plus encore, la Jonghi TJ4 à soupapes latérales des records recréée par Patrick Delli.

Avec son arbre à cames en tête entraîné par chaîne la'AJS 350 R7 de 1930 était une machine au top du modernisme et la marque restera fidèle à cette technique jusqu'à sa fin.
Des Norton, il y en avait pléthore, mais cette 500 M30 1933 des records de Jimmy Guthrie avait tout pour sortir du lot.
La Jonghi tout juste finie n'a pas encore trouvé ses bons gicleurs et le démarrage s'avère délicat avec Patrick Delli au kick et Jean-Claude Conchard au maintien.
La Jonghi 350 TJ4 à soupapes latérales des records n'existait plus, mais le passionné de la marque Patrick Delli l'a patiemment reconstituée et compte d'ailleurs l'emmener battre de nouveaux records sur le lac salé.
Les New Imperial font partie des motos de course britanniques les plus titrées. Cet exemplaire est une 350 GP de 1934
OK Supreme 350 de 1938 avec une peu courante version du moteur JAP.

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5 commentaires sur “Vintage Revival Montlhéry 2019 : L’extase (2)

  1. fmd dit :

    Bonjour, ce n’est pas MA collection, mais celles que leurs propriétaires exposaient au VRM. A vous de voir si certains veulent s’en défaire !

  2. CONSEIMBO dit :

    jolie j’ai apprécié votre collection…est ce possible de s’en procurer certains modèles..?

  3. Dru Barron dit :

    Votre blog donne une image parfaite de l’ambience qui reignait lors du VRM. Vincent et Freddie ont fait, comme d’habitude, un travail remarquable.
    Je pensais avoir vu toutes les motos mais vous en avez trouve d’autres !
    A la prochaine.

  4. fmd dit :

    Désolé Vincent, cette fois c’est fini. Pour le VRM faudra attendre 1921.

  5. vincent dit :

    encore, encore!