Quelques tranches d’histoire de la moto
avec une forte prédilection pour ce qui est curieux,
innovant ou inconnu et les dernières nouvelles de notre petit monde
Gnome & Rhône 350 WM : L’album photos
Dès l’armistice signé, les marques françaises développent le plus rapidement possible des projets de renouveau de la moto, bien souvent d’ailleurs échafaudés durant les hostilités. Certains, ne seront jamais dévoilés au public, chez Peugeot, par exemple, mais les Français s’extasieront devant la 350 Sublime de fin 1946, la Motobécane 350 V4C de 1947 et la Gnome & Rhône Voisin 500 Super Star en 1948. La première de toutes et sans conteste la plus originale, sera pourtant l‘improbable Gnome & Rhône-SNECMA 350 WM présentée dès le premier salon de l’après-guerre à Paris en 1946.
Gnome et Rhône, temporairement rebaptisé SNECMA, est le premier à présenter une nouvelle moto française de "grosse" cylindrée au salon de 1946.
La 350 WM à 2 temps, 2 cylindres et 4 pistons est certainement l'une des motos les plus originales jamais construites et, heureusement sans doute, jamais commercialisée.
Jules Moch, ministre des transports et communications, Charles Tillon, ministre de l'air, Georges Bidault Pdt du conseil et les deux créateurs du projet, Igor Troubetskoy (derrière) et Gaston Durand.
La WM (au fond) et son moteur (sur piédestal au centre) exposés au salon de Bruxelles du 26/4 au 4/5/1947. Les spécialistes noteront un pot bas non standard sur 125 R2 au premier plan.
Autre rare apparition publique de la WM à la foire de Lyon en avril 1947. La R2 a encore un pot bas non standard
Un dessin du projet en 1946.
Vue sous cet angle, la WM parait presque normale !
Double piston façon Puch et bien d'autres, Rien d'étonnant encore.
Tout se corse avec cette improbable vue de face. La disposition avait ses raisons (voir fiche), mais il fallait oser présenter au public une apparence sortant autant de l'ordinaire.
Gaston Durand et Igor Troubetzkoy, les concepteurs, prévoyaient même un compresseur, mais la fragilité du moteur lors des premiers essais mit fin à leurs espoirs. Le prince russe partit piloter des Simca Gordini et Gaston Durand, mis à la porte à cause du coût du projet, fut engagé par Ydral.
Les premiers plans montrent les deux bielles montées sur le même maneton.
Sur les derniers brevets de 1948 (à droite) les concepteurs opteront pour une bielle maitresse et une bielle auxiliaire.Le plan est signé Troubetzkoy-Durand.
Pour compléter cet article avec des photos, merci de me joindre sur info@moto-collection.org