Vincent HRD : l’album photos

En complément de l’unique fiche sur HRD et des 14 sur les Vincent HRD, Moto-Collection réunit ici 35 photos sur l’histoire de la marque, dont certaines d’époque, jamais publièes.

Bonne découverte.

Les HRD

Howard R. Davies gagne le senior TT de 1925 au guidon d'une 500 de la marque qu'il vient de créer en 1924. Ce modèle 90 TT Replica présentée en photo est une version catalogue de la moto victorieuse. Pour le TT 1926, la HRD devient la machine à avoir pour les privés, et, entre le junior (350) et le senior (500), onze motos de la marque sont engagées.
Freddie Dixon gagne le TT Junior en 1927 et termine sixième au Senior sur HRD. Il est ici au guidon d'une 500 à moteur JAP. (photo extraite du catalogue SKF 1927)

Vincent HRD : les 500 cm3

Déjà sous logo Vincent-HRD, mais encore à moteur JAP. Malgré les succès en compétition, HRD n'atteint pas l'équilibre financier et Howard Davies met la marque en faillite à la fin de 1927. Phil Vincent rachète le nom pour capitaliser sur sa réputation au début de 1928 et créé la Vincent HRD Company Limited en 1928. HRD va rester proéminent sur les réservoirs jusqu’à la fin des années 40. Vincent des années 1930 / 1931. La première génération avec moteur JAP 500 OHV, un cadre triangulé et déjà une suspension arrière, type cantilever à double amortisseur.
Une très rare Vincent 500 Grey Flash de 1951 gréée pour la route qui dévoile les doubles amortisseurs de la suspension cantilever sous la selle.
Sans recourir à l'IA, voici les deux versions de la Grey Flash réunies sur une seule image !
Très belle photo de nu (avec cette phrase, nous devrions avoir une augmentation du nombre de visiteurs sur le site) de la 500 Grey Flash permettant de montrer que les Vincent série B et C n'ont pas de cadre : réservoir d'huile triangulaire en tôle faisant office de poutre supérieure, culasse avant fixée sur la colonne de direction à l'aide d'un cours tube prolongeant celle-ci, amortisseur fixé à l'arrière du réservoir et, sur les monocylindres des montants faisant la liaison avec un point d’ancrage sur le support moteur au-dessus de la boîte de vitesse. Sur les bicylindres, c'est la culasse du cylindre arrière qui trouve un point de fixation à l'arrière du réservoir d'huile.

Vincent HRD : les 1000 routières

Vue en coupe du bicylindre d'après-guerre inauguré avec la série B en 1946. On distingue bien le grand pignon, derrière le nom Vincent, faisant la liaison entre le pignon minuscule en bout de vilebrequin et les deux pignons d'arbre à cames au-dessus.
Un inconnu heureux, et il a de quoi, car posséder une Vincent 1000 Rapide série B en 1948 en France alors que les restrictions ont encore cours ne devait pas être simple. Les Vincent ne sont pas importées officiellement et Clément Garreau ne les représentera qu'à partir de 1949).
De somptueux dessins sur les première et dernière pages du seul catalogue en couleur jamais sorti chez Vincent, en 1949. Alors que la nouveauté de l'année est la fourche Girdraulic, le dessin est encore une fourche à parallélogramme. Série C et B cohabitent dans le catalogue. Noter les doubles tambours bien visibles à l'avant, solution adoptée par Vincent sur toutes ces motos depuis 1934.
Discussion autour d'une 1000 Rapide série B entre Garreau, l'importateur au centre, Gustave Lefevre, pilote multiple vainqueur du Bol d'Or et recordman sur Vincent en 1952 et Phil Vincent lui-même à droite. La photo, probablement de 1949, est prise sur l'autoroute de l'ouest fraichement inaugurée (1946) et bien moins encombrée que de nos jours.
Scène champêtre suggérant que les routes sont remplies de Vincent pour la couverture de ce catalogue de 1952. Avec le cachet de Garreau, alors importateur de la marque en France.
Stand Vincent au salon de Paris de 1950 ou 1951, une présence exceptionnelle, car Clément Garreau, avait pour habitude (économie oblige !) de tenir salon dans ses propres murs. Au premier plan une 1000 Black Shadow série C, derrière, une 1000 Rapide série C et dans le fond une 500 Grey Flash.
Sous la coupole du Grand Palais une Vincent 1000 Black Shadow (reconnaissable à son moteur noir) série C (fourche Girdraulic) lors d'une vente aux enchères Bonhams. Le couvre réservoir d'usage alors courant pour protéger les chères Vincent et son état général tendent à prouver que son ancien propriétaire ne la gardait pas dans son salon pour l'admirer.
La signature des 1000 Rapide, un immense compteur de vitesse quasi vertical et gradué jusqu'à 250 km/h. Le compteur dont rêvaient tous les motards des années 50 (et même plus tard !).
Dernière de la dynastie, la 1000 Black Knight série D photographiée lors d'une vente Bonhams au Grand Palais. Comparé à ceux de notre époque et à celui des Rapide, le tableau de bord de la Black Knight parait un tantinet désuet avec ses compteurs (jusqu’à 130 mph, soit 209 km/h) commutateur et ampèremètre.
Aux États-Unis, en 1952 Vincent proposait aussi la 100 Rapide en version Chinese Red, assortie aux voitures de pompiers (Photo Bonhams)

Vincent HRD : la course et les records

Une 1000 Black Lightning série C, version compétition des Vincent construite à l'unité et sur demande.
Changement d'ambiance (mais toujours presque sans couleur) pour le catalogue 1953 qui met en avant les records américains de Rollie Free.
Une Vincent 1000 attelée emmenée par Duprat remporte la catégorie side-car 1200 et finit sixième au général au Bol d'or les 6 et 7 juin 1953. Sur le circuit de 6.5km de Montlhéry, Duprat a couvert 321 tours à 84.156 km/h de moyenne. Cette année, Gustave Lefevre remporte son cinquième Bol d'Or en couvrant 410 tours à 107 km/h de moyenne.
René Milhoux, après avoir connu le succès en course sur FN dans les années 30, fonde avec Albert Moorkens une société en Belgique en 1938 pour importer, entre autres, Zündapp, NSU, BSA, Terrot,... et Vincent. Il est ici au guidon d'une 1000 Rapide série B attelée au départ d'un rallye routier. Il est accompagné par deux Vincent 1000 Rapide serie C. (archives André & René Milhoux)
René Milhoux en pleine recherche de vitesse sur une 1000 rapide série B. . Pas facile de faire des photos d'action nettes à l'époque ! (archives André & René Milhoux)
Scène typique des années 50 avec René Milhoux (au premier plan) en pleine discussion mécanique. (archives André & René Milhoux)

Décidément très actif pour promouvoir Vincent en Belgique, René Milhoux s’attaque aux records belges du km lancé en catégorie side-car et solo en mars 1948, et les bats sur la route entre Anvers et Bruxelles au guidon de Gunga Din, le surnom de la moto d’usine, prêtée par Vincent. Les améliorations testées sur Gunga Din ont donné naissance à la Black Shadow.  (archives André et René Milhoux)

Notez qu'il s'agit de la marque Impérial-Bruxelles, à ne pas confondre avec notre Lyonnaise éponyme.
Vincent décide de s'attaquer aux records longue distance et envoie une équipe à Montlhéry en mai 1952. Sur la photo, de gauche à droite, sont présent : Chronomètreur, John Surtess (Pilote), Robin Sherry (pilote), Danny Thomas (Pilote), H. Reynolds, K. Mainwaring, Ted Davis (Pilote), Johnny Hodgkin (Pilote), Ken Bills, Dennis Lashmar (Pilote), Phillip Vincent, Clément Garreau (Importateur), Vic Willoughby (Pilote), Paul Richardson, Cyril Julian (Pilote). Manque d'autres pilotes : Gustave Lefevre, Phil Heath et Cyril Petch. Les records de 6 heures à 161,87 km/h et 1000 km à 162,19 km/h (les seuls à plus de 100 mph, barrière mythique pour des Anglo-saxons). 6 autres records tombent, mais une panne mécanique à la dixième heure les empêche d'aller chercher les records de 12 et 24 heures convoités.
Gustave Lefevre, absent de la photo de groupe, est ici présent derrière la moto des records.
La version finale de la Vincent préparée pour les records de Jack Dearden. Le réservoir est différent pour permettre un plat ventre parfait et le double frein avant a disparu pour alléger au maximum la moto.
Une des premières photos prises à l'atelier de la Vincent 1000 Black Lightning construite spécialement pour Reg Dearden avec un compresseur Shorrocks dans le but de battre le record de vitesse absolu sur deux roues.
Une autre photo côté admission sans le carter de transmission primaire permettant de détailler la chaîne triplex de transmission (idem moto de série) et le monumental carter ajouté pour la transmission par chaîne simple vers le compresseur Shorrock.
La même côté échappement avec une selle différente.

Ernst Henne, le champion des records de vitesse sur BMW, envisagea aussi peut-être de tenter des records avec un moteur Vincent installé dans son très curieux prototype babptisé « Sputnik »avec le pilote assis très bas devant la moto. Il est ici sur l’Avus aux côtés de Ernst Henne et « Joctel » l’initiateur du projet. (archives Karl Reese)

Vincent HRD : Ambiance

Une belle collection de Vincent, aujourd'hui dispersée, de gauche à droite : 500 TT Replica, 1000 Serie A Ginger Wood, 1000 Black Shadow série C, 500 Grey Flash route, 500 Grey Flash course, 1000 Black Lightning série C
Les Vincent roulent et plus de 70 étaient réunies sur l'anneau de Montlhéry en hommage à Patrick Godet pour le Café Racer Festival de 2019.

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