Bol d’Or 100 ans/200 photos #5 : 1956

L’édition 1956 n’est pas spécialement plus marquante que les précédentes, mais je ne résiste pas à vous faire profiter de la richesse de mes archives pour cette année, ce qui permet de s’attarder un peu, même sur les machines qui n’ont rien gagné. 1956 inaugure un nouveau classement avec, pour chaque cylindrée, des sous-catégories  “Course” “Sport” et “Série”. Récapitulons, il y a 7 catégories, 500, 350, 250, 175, Scooters 175, Side-car 350 et 750.  Pour les motos et les scooters avec des Course, Sport et Série dans chaque cylindrée cela fait donc 21 concurrents qui peuvent se déclarer vainqueurs sur les 50 au départ et 34 à l’arrivée.. Comble d’ironie, Moto Revue a même attribué un classement de ceux qui n’ont pas fini la course en fonction du kilomètrage parcouru. En 350 Course par exemple il y a 5 concurrents classés bien qu’ils aient tous abandonné et dans quelques séries on peut être seul et 1er ou 1er sur deux engagés. C’est pitoyable, mais au moins la plupart des constructeurs en lice peuvent afficher 1er au Bol d’Or dans leur publicité.

Pas de discussion possible Gustave Lefevre et sa 500 Manx met tout le monde d’accord, 1er en 500 Course et 1er général of course ! Mais derrière lui avec seulement 1,5 km/h de moyenne en moins soit 6 tours et 36 km c’est une toute simple Jawa 350 Sport à peine améliorée par rapport à la série ! Le 3e et 1er de sa catégorie 500 Sport ! est une Triumph, mais on est plus étonné par la moto qui la suit de très près, une Pannonia 250 très officiellement engagée par l’usine hongroise en 250 Sport.

-1:(au-dessus) Il est 16h en ce 2 juin 1956 et les concurrents du 28e Bol d’Or s’élancent pour 24 heures. -2: La Norton 500 Manx de Gustave Lefevre dans les stands, exceptionnellement sans son pilote et du côté transmissions. -3: L’équipe officielle CZ au garde à vous. Hammersmid et Klint sur la #16 finissent 2e au général et 1er en 350 Sport, tandis que Stasny/Havel ne sont que 17e. Notez que les machines ne diffèrent pas extérieurement de la série, elles n’ont plus de filtre à air, mais elles ont même gardé leurs klaxons. -4: Ravitaillement à l’entonnoir de la CZ victorieuse. Toute une ambiance! -5: Congratulations à l’arrivée. De GàD: La CZ de Hamersmid et Klint #16, la 250 Pannonia de Jànos/György #31, la 350 Jawa #15 non répertoriée, sans doute celle de David et Lucas qui, en dépit de leur abandon au 220e tour, se classent 1er en 350 “Course”. Cherchez l’erreur ! Derrière la #40 est la Gnome & Rhône de Court et Dahan 8e au général et 1ere de sa catégorie 175 Course qui compte quand même 13 concurrents. -6: Tout aussi figés que l’équipe CZ, les quatre pilotes des Pannonia Sport 5, des monocylindres de 250 cm3 très proches des T5 de tourisme de 10 ch, mais avec, quand même, 7 ou 8 ch de plus . La # 31 remporte la catégorie 250 Sport. -7: Séances au stand pour les Pannonia. À gauche un peu d’huile dans la boîte et à droite quelques gouttes d’essence ou d’huile dans le trou de la bougie de la #30 qui refuse souvent de démarrer. -8: 2e en 500 de série, la 500 Triumph de Lamboley/Soibinet s’efface quand même derrière des 250 et 175 cm3. -9: Allemand émigré en France, le journaliste, ingénieur, pilote Christian Christophe et la 250 Zündapp de Hoffmann/Niedermann 6e au général et 2e en 250 Sport. -10: Ce Bol est marqué par une participation étrangère jamais vue venue en particulier d’Allemagne avec Zündapp, ici en 250, DKW, NSU, Adler et des pays de l’Est avec les Jawa-CZ et les Pannonia hongroises. -11: Le motoclub de Levallois au complet avec leurs deux engagés, la NSU Max de Obert/Fromont 7e au général et 1er en 250 Série. La Puch 250 de Prigent/Bernard est 2e  la même série et 12e au général. -12: Quelques-unes des treize 175 Course  et certains scooters ont un carénage intégral comme la Gnome & Rhône #40 de Court Dahan 1er de sa catégorie et 8e au général. -13: La Gnome & Rhône des vainqueurs exposée au salon de la moto à Paris en octobre. -14: Le regretté Gilbert Guignabodet sur une 175 Alcyon à moteur Zürcher qu’il mena avec Jacques Roger, à la 10e place au général et 2e en 175 Course. -15: Tant de vainqueurs qu’ils ne tiennent pas tous sur une photo ! #86: 750 Zündapp de Bourdonneau/François 1er de sa catégorie et 11e au général, #58: Liberia Ydral d’Arambol/croix, #34: Puch 250 de Prigent/Bernard, 2e/12e, etc. -16: Le fameux dessinateur Daniel Rebour assisté de Rossignol courrait en 250 au guidon d’une FN M22 bicylindre. Il finirent 15e au général et 3e sur 3 dans la catégorie 250 Série. -17: Arambol et Daniel Croix au guidon, seuls et 1er, en 175 Sport et 20e au général avec une Libéria à moteur Ydral. -18: Devant la 175 “Sport” D’Arambol/Croix #58, une vraie course, La 175 Liberia-Ydral d’Agache/Thiers qui abandonnera dès la 2e heure

-19: La Peugeot 250 bicylindre de Larriviere/Boyer 23e au général, mais 5e et dernière en 250 Sport. -20: Comme les 5 scooters engagés sont répartis en 3 catégories, chacun, sauf casse, a de bonne chance d’un podium ! Ces deux curieux Lambretta pilotés par Daric/Brugeilles pour le #70 et Michele/Ruellet pour le #72 finissent respectivement 1er et 2e en cat. Scooter-Course pas très loin derrière les 175 Course. -21: Séance de mécanique sur le Lambretta vainqueur. -2I & 22: Les Lambretta sont copieusement alimentés. -23: Pas très très élégant ! -24: Et, pour sûr, avec de tels carbus, ça consomme. -25: On doit aux progrès des pellicules cette belle photo des stands dans la nuit. -26: Le vétéran Marcel Pahin (avec Marcel Violet à ses côtés) et Bordas étrennaient cette belle Automoto 250 à moteur AMC. -27: Un éclatement du pneu arrière élimine malheureusement l’Automoto à la 15e heure. –28: Abandon à la 10e heure pour l’Alcyon à moteur Ydral de “Tano” Nebout et Cherrier. -29: Le pauvre 175 Ydral de l’Alcyon #44 n’arrivait pas à refroidir derrière son carénage top enveloppant. -30: Quelle ligne moderne pour la 175 Peugeot très spéciale de Goll et Boin avec sa grosse culasse carrée, mais elle s’arrête à la 12e heure et tente de repartir 5 heures après pour abandonner aussitôt. -31: Je ne résiste pas à vous montrer l’autre face de la belle Peugeot dont on est en train d’enduire la selle de colle peut-être pour convaincre le pilote de continuer ! Quel dommage quand même que “Pijo” ne se soit pas inspiré de cette esthétique pour moderniser ses modèles de série rondouillards. -32: Seule dans sa série Sport la DKW 350 attelée de Divozzo/Brule finit en tête… et 27e sur 34 au général. -33: Un dernier coup doeil aux Pannonia Sport avant de se quitter.


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3 commentaires sur “Bol d’Or 100 ans/200 photos #5 : 1956

  1. fmd dit :

    c’est ce genre de commentaire qui me pousse à me donner du mal pour ces articles. Merci

  2. un très grand merci François-Marie

  3. Airy-Hugues MILLET dit :

    Je reste ému de ces récits de Bol d’Or, ayant connu Claude Larrivière, pour qui j’ai restauré (en partie) des motos anciennes, et son décès prématuré des suites de problèmes médicaux. Il était discret sur ses Bol d’Or, ayant courru de la Gima moteur AMC (en 54 je crois) à la Norton Manx (nous le verrons peut-être dans un prochain article, mais il réutilisera la machine victorieuse de Lefevre l’année suivante, finissant dans la catégorie juste derrière celui-ci, qui bénéficiait d’une nouvelle machine et des derniers perfectionnement amenés par Garreau et la maison mère….quelques tours.minutes de plus…), en passant par les Peugeot 256TB préparée à deux carbus il me semble et en 58 sur 250 puch. Claude s’arrêtera sur un bol d’or achevé pour lui par une terrible chute avec une BMW R50 avec le no7 (ex-écurie jean murit, dont il fut aussi un des pilotes des records d’endurance organisé à monthléry tournant jours et nuits). En effet la R50 a semble-t-il cassé sa transmission dans le rétrogradage en bout de ligne droite principale, du fait du couple du moteur la moto a instantanément décollée les roues en se couchant latéralement et continuant en vol plané avec son malheureux pilote. Dans les années 90, j’ai été témoin d’une étonnante rencontre, alors que nous discutions lui et d’autres anciens pilotes motos orléanais qui courraient régionalement. Faisant allusion aux Bol d’Or, et à sa chute en BMW R50, un témoin qui était derrière nous s’est avancé curieusement, a bien regardé Claude, et à dit, “c’était au Bol d’Or 59?”, j’étais derrière vous avec ma Jawa quand vous vous êtes envolé, “j’étais persuadé que le malheureux pilote de cette moto était mort!”, et de fait ce furent de chaleureuses retrouvailles entre deux pilotes qui ne se connaissaient pas.