Jawa fête ses 90 ans à Prague

La première Jawa est apparue voici 90 ans et le musée technique national de Prague fête cet anniversaire en grande pompe avec une exposition ouverte jusqu’au 30 août 2020, une occasion à ne pas rater si vous envisagez un agréable week-end dans la capitale tchèque.

En plus des très riches et variées collections du musée déjà largement décrites dans ce blog et quelque quinze fiches de moto-collection.org, l’exposition commémorative du 90e anniversaire de Jawa rajoute une cinquantaine de modèles rares provenant pour la plupart de collections privées. On y découvre même une voiture, l’un des deux modèles construits par Jawa, l’autre étant dans la collection permanente du musée et l’expo ne se limite pas au passé lointain puisqu’on y trouve aussi une Yezdi 250 fabriquée en Inde sous licence en 1995.

Pour en savoir plus sur « Le phénomène Jawa » je vous renvoie vers l’article que lui a consacré le site en français de Radio CZ

La première Jawa est apparue voici 90 ans et le musée technique national de Prague fête cet anniversaire en grande pompe avec une exposition ouverte jusqu’au 30 août 2020, une occasion à ne pas rater si vous envisagez un agréable week-end dans la capitale tchèque. En plus des très riches et variées collections du musée [...]

Salon Moto Légende 2019 : Les amis, les surprises et les bonbons…

Traditionnelle réunion à la porte de Vincennes pour le salon Moto Légende et il bien avouer que c’était cette année un bon millésime. Certes, le salon n’est pas plus grand, les stands toujours aussi riquiquis et on compte de plus en plus de vendeurs de bonbons, cireurs de pompe, bijouteries de pacotille, couteaux et même un distributeur de bibles… Le bon côté, c’est la bourse qui réunit la plupart des marchands et des spécialistes de la docs, et ces 60 stands des clubs, ce qui fait en général autant de copains à voir et de mains à serrer, plus autant d’emplacements réservés aux pros avec quelques visites incontournables. Et puis, quand même, les deux plateaux «prestige» bien plus impressionnants cette année que leur thème ne le laissait penser. 750 Honda et Mobylette, bof ! le titre ne faisait pas rêver, et pourtant, dans un cas comme dans l’autre, l’incroyable étalage de toutes les versions produites ou presque avait de quoi laisser coi et mérite un grand coup de chapeau aux responsables de ces deux rassemblements. Visite en images.

Jamais sans doute autant de Honda 750 Four n'avaient été réunies, de la K0 à la F2, en passant par toutes les versions spéciales, de police, de course ou en version automatique. Impressionnant !
Pour fêter dignement les 70 ans de la Mobylette née avec cette AV3 de 1949 (présentée ci-dessus avec tous les accessoires disponibles : fourche parallèlogramme, 3 nourrices d'essence et même une remorque!), le Motobécane club de France avait réuni tous les modèles marquants de la production et, en prime, un stand séparé avec les 125 course de la marque. Une superbe expo récompensée par la coupe "Coup de Coeur" décernée par la FFVE.
Une dernière surprise chez Motobécane, la 175 qui remporta sa catégorie 175 Sport au Bol d'Or 1957 aux mains de Claude Thomas et Jean-Claude Bargetzi.
Mon coup de cœur à moi et la coupe des clubs de marque décernée par la FFVE pour ce stand aussi étonnant que futuriste du club Ydral. De gauche à droite, la scooter réalisé en 1953-54 par Paul David et les 175 Réacteur en version Guiller (en blanc) ou AGF (en rouge). Les trois sont motorisées par Ydral avec un 175 bitube type M49 pour le scooter et avec le 125 deux temps horizontal H56 pour les deux motos.
Marc David (ci-dessus) nous raconte le colossal travail réalisé par son père Paul pour construire ce scooter unique dont la carrosserie en tôle a té entièrement façonnée à la main.
Mon deuxième coup de cœur, et ce n'est pas parce que c'est un ami, va à l'extravagante Linto Marilina réalisée en 1954 par Lino Tonti sur la base de la Bicilindrica 250 Aermacchi. Il fallut quelques centaines d'heures à Alain Nibart, son propriétaire, avec l'assistance de Dominique Secco et de l'atelier Renard pour reconstruire l'épave retrouvée avec pour seuls modèles une ou deux rares photos.
Impossible aussi de passer devant le stand des Linto et Aermacchi sans admirer la 350 avec laquelle Costeux et Martine finirent 6e au classement général du Bol d'Or 1969.
L'assiduité est toujours récompensée, la preuve, la stand d'Yves Campion qui ne manque aucun des salons Moto Légende depuis des lustres a reçu pour cette constance, un superbe trophée de la FFVE ici exposé devant la Gillet 300 de 1955. Les deux autres trophées décernés par la FFVE ont respectivement récompensés "On the road again" qui exposait l'autre cinquantenaire célèbre, la 500 Kawasaki trois cylindres de 1969, et les trois membres clés de l'organisation : Christophe Richy, Caroline Mercier et Romain Gratias.
En France, on n'avait pas que les Mobylette, mais aussi les Solex et le stand "La nostalgie du Solex" en présentait un bel étalage dont cette ahurissante version course qui ne doit plus grand chose à ses origines.
Chez Motul, on avait ressorti la blouse d'époque pour présenter la Terrot 500 RL de 1931 restaurée grace à la fondation du patrimoine.
Une rarissime Puch 350 GS équipant l'armée autrichienne en 1939 sur le stand de Motos Antiquas.
Au hasard de la galerie marchande, une presque trop belle Bianchi 125 deux temps de 1950.
… et puis un grand classique parmi d'autres racers plus récents chez Yamaha : la 250 TD1C de 1967.
Traditionnelle réunion à la porte de Vincennes pour le salon Moto Légende et il bien avouer que c’était cette année un bon millésime. Certes, le salon n’est pas plus grand, les stands toujours aussi riquiquis et on compte de plus en plus de vendeurs de bonbons, cireurs de pompe, bijouteries de pacotille, couteaux et même [...]

La 750 Honda a 50 ans

La 750 est apparue il y a tout juste 50 ans en 1969 et fête cet évènement au salon Moto Légende. Bonne occasion pour repasser quelques rares photos de ses débuts.

Celle que vous ne verrez pas : le prototype à frein à tambour. Il sera remplacé en toute dernière minute par un frein à disque, le premier en grande série, avant le salon de Tokyo en novembre 1968.
Mars 1969 : La presse et quelques VIP qui se pressent pour y poser. Ici Jean-Pierre Beltoise, Guy Marchand et Frank Alamo qui chante d'ailleurs cette année là : "Little Honda".
La 750 au salon de Tokyo.
Réunion des deux stars de 1969 au musée du Guggenheim en 1998.
Le Bol d'Or est relancé en 1969 après 8 ans d'absence. C'est au départ Assante qui doit courir avec Urdich (ici en photo) et la machine doit être une 750 Honda de série aménagée par Japauto. Et puis le hasard… Rougerie remplace au dernier moment Robert Assante qui n'a pas la bonne licence et la version usine qu'Honda destinait à un équipage britannique leur échoit car ce nouveau Bol est réservé aux pilotes français. Vous connaissez la suite…
Le bouquet aux vainqueurs!
Inimaginable aujourd'hui… Michel Rougerie fait un tour d'honneur avec sa copine… sans casques et sans coussin pour la dame!
La Honda "dite" du Bol d'Or 1969 exposée au premier salon Rétromobile en 1976 qui se tient alors dans l'ancienne gare de la Bastille.
La version course de la 750 Honda remporte en mars 1970 les 200 miles de Daytona avec Dick Mann et elle reprend du coup le nom de l'épreuve.
La Honda 750 de 1969 prendra le nom de Daytona, l'année suivante.
Au Bol d'Or 1971 Honda ne sera que 4e avec cette 750 préparée par Speed et pilotée par Urdich et Benelhadj.
Honda revient en force au Bold'Or 1972 remporté par la 969 cm3 Japauto-Honda de Debrocq et Ruiz devant la 750 Speed Motorcycle de Godier-Genoud et celle de Williams et Stanley Woods. Puissance des Honda officielles 75 ch contre 63 pour la série.
Ravitaillement de la 750 Honda de Luc et Gougy au Bol 1972. Ils finissent 10e.
Dans le parc au Trophée du million en 1972 avec une 750 Honda en pleine "préparation" devant l'éphémère 500 Ossa-Yankee.
Quelques-unes des premières préparations. Ici la 750 Egli en 1972.
Ré-habillée avec talent par les frères Rickman
Francisée par Georges Martin qui crée sa société en 1971 en débutant par des pièces spéciales pour la Honda 750 puis lui construit un cadre maison, plus léger, en février 1972.
Le 750 quatre cylindres Honda à simple ACT vit ses dernières heures en 1979 après dix ans de carrière, mais il continue d'inspirer quelques préparateurs comme ici avec un turbocompresseur en 1981.
La 750 est apparue il y a tout juste 50 ans en 1969 et fête cet évènement au salon Moto Légende. Bonne occasion pour repasser quelques rares photos de ses débuts. Celle que vous ne verrez pas : le prototype à frein à tambour. Il sera remplacé en toute dernière minute par un frein à [...]

“Concept-car. Beauté pure” au musée de Compiègne

Cessons de nous plaindre que les musées français dorment et oublient la moto. Un vent de renouveau souffle fort et cela commence avec l’extraordinaire exposition « Concept-car. Beauté pure »  au musée national de la voiture au château de Compiègne consacrée au design et aux concepts cars. 28 véhicules et études style d’exception vous attendent du 29 novembre 2019 au 23 mars 2020 et la moto n’est pas oubliée, avec quelques pièces uniques et, en vedette, l’incroyable Major italienne de 1947, sur laquelle je reviens dans le prochain article.

Par François-Marie Dumas – Photos F-M. Dumas/moto-collection.org –  Giorgio Sarti et Musée de Compiègne.

La Terrot 350 flat twin deux temps de Cuzeau en 1919

Le musée national de la voiture de Compiègne inauguré en 1927 fut le premier musée au monde dédié à la locomotion et il est vrai que les collections exposées au Chateau sont particulièrement riches avec une centaine de véhicules hippomobiles du 17e au début du 20e siècle, une trentaine de voitures, quelques rares motocyclettes dont l’Antoine quatre cylindres de 1904 et la Terrot Cuzeau flat twin de 1919 et une belle exposition des premiers cycles. Tout cela avouons le est bien antique, mais les miracles arrivent. Le musée national de la voiture à Compiègne dirigé par Rodolphe Rapetti a accueilli le 2 septembre dernier un nouveau conservateur en chef, Richard Keller qui veillait depuis vingt ans aux destinées de la Cité de l’Automobile ex musée Schlumpf à Mulhouse et cette nouvelle direction annonce aujourd’hui une nouvelle ambition qui se concrétise avec cette exposition consacrée aux concept-cars.  Aurons-nous bientôt en France un vrai musée national dynamique de l’auto et de la moto ? Tout commence bien en tous cas avec cette exposition unique qui a eu le bon goût de faire venir des motos d’exception de toute l’Europe. La Major importée du musée NSU de Neckarsulm, le Vespa 125 de records emprunté au musée national des sciences et techniques de Milan, etc. Dommage que Richard Keller n’ait pas pris dans sa valise le rarissime Scott Sociable perdu au milieu des Bugatti à Mulhouse, ou emprunté la vraie première moto, la Louis Guillaume Perraux conservée au musée départemental de Sceaux. La liste des concepts models motocyclistes est longue et mériterait une exposition à elle toute seule. Espérons que ce sera pour bientôt, en attendant précipitez vous sur ce premier show du renouveau qui vous attend du 29 novembre au 20 mars 2020.

 ➡ Cliquez sur les liens en bleu pour accéder à l’historique complet des motos citées

La moto n’y est certes pas majoritaire, mais elle ne réunit que des pièces uniques, la 1000 Antoine quatre cylindres de 1904, l’étonnant Terrot Cuzeau flat twin de 1919 et la sublime MGC dans son ultime version quatre cylindres prototype de 1938. Si les autres deux et trois roues exposés sont tout aussi fascinants, on s’écarte du thème de l’exposition dédié aux études de style d’avant garde pour se tourner vers les véhicules de record, qui sont, il est vrai et par nature, parfaitement aérodynamiques. Je ne me souviens pas d’avoir vu en France une telle réunion : les cigares Lambretta de 1950 et Vespa 125 cm3 à pistons opposés des records du monde en 1950 et le Siluro Aermacchi conçu par Lino Tonti avec un 75 cm3 double ACT et piloté en 1956 par Massimo Pasolini, le papa de Renzo. Enfin plus moderne et presque incongru ici, le side-car Kawasaki-MOC 1100 cm3 des records de Philippe Moch en 1975. Autre trois roues étonnant, l’Isetta Velam des records de 1957 importée pour l’occasion du manoir de l’automobile à Lohéac. Deux quatre roues enfin, ont toutes les raisons de figurer dans moto-collection.org. Le si exotique Hélica de 1919 du aux ateliers Leyat propulsé par une hélice entraînée au choix du client par un bicylindre en V Anzani ou par un bicylindre à plat ABC de 1100 cm3 tout à fait semblable à celui des motos ABC longuement étudiées dans ce blog à l’occasion de leur centenaire. L’autre quatre roues fortement teinté de moto est le très beau Nibbio de 1935 propulsé par un monocylindre Guzzi 500 cm3  de la marque . (Déjà longuement présenté ici à l’occasion de sa participation au concours d’élégance de la Villa d’Este 2017).

Cessons de nous plaindre que les musées français dorment et oublient la moto. Un vent de renouveau souffle fort et cela commence avec l’extraordinaire exposition « Concept-car. Beauté pure »  au musée national de la voiture au château de Compiègne consacrée au design et aux concepts cars. 28 véhicules et études style d’exception vous attendent du 29 [...]