18 motos de record à Montlhéry les 23/24 juin 2018

Liste des 18 motos de record exposées à Montlhéry dans le cadre du CAFÉ RACER FESTIVAL LES 23 ET 24 JUIN PROCHAINS

1937 AJS 500 TT 

1954 BMW Side 500 Rennsport 

1928 Gillet 600 des records 

1938 Gnome Rhône 750X side Bernardet GS Avion

1934 Jonghi 250/350 double ACT 

1951 Koehler Escoffier 1000 Monneret

1924 Mc Evoy 1000cc Anzani 8 Valves 

1924 New Imperial 350 JAP double ACT 

1938 Nougier 125 double ACT records 

1956 NSU 250 Sportmax records Monneret 

1930 OEC-Temple 1000 Jap de Joe Wright 

1934 Peugeot 500 P515 records 

1951 side Imperial Belgique

1949 Triumph 650 Thunderbird usine

1938 Triumph 500 Speed Twin compresseur

1949 Vincent 1000 Black Lightning Dearden 

1926 Zenith 1000 JAP – Temple 

1927 Zenith 1600 Super Kim 

OEC 1000 JAP J Wright-1930
BMW 500 Rennsport 1954
Gillet 600 records 1928
Liste des 18 motos de record exposées à Montlhéry dans le cadre du CAFÉ RACER FESTIVAL LES 23 ET 24 JUIN PROCHAINS 1937 AJS 500 TT  1954 BMW Side 500 Rennsport  1928 Gillet 600 des records  1938 Gnome Rhône 750X side Bernardet GS Avion 1934 Jonghi 250/350 double ACT  1951 Koehler Escoffier 1000 Monneret 1924 [...]

Christian Rey

Mon ami Christian Rey nous a quittés le 17 mars dans sa 87e année. Christian Rey, vous le connaissez tous, sans même peut-être le savoir, car vous avez tous sûrement lu ses écrits et toute l’histoire de la moto en France dans les dernières cinquante années du XXe siècle lui doit beaucoup. Dans l’immédiat après-guerre il est engagé par Moto Revue comme stagiaire par son oncle Camille Lacôme, fondateur et directeur de la célèbre revue à couverture rouge. Christian en deviendra rédacteur en chef dans les années 50. A cette époque, où aucun article n’était signé en clair, Christian se dissimulait sous ses initiales, C.R. ou le pseudo André Cam, comme Junior était Jean Bourdache et JPB, Jean-Pierre Beltoise que Christian Rey était très fier d’avoir engagé pour les essais. Fâché avec son oncle, Christian Rey quitte Moto Revue en octobre 1968 pour créer la Revue Moto Technique sous l’égide de son ami Roger Brioult directeur des éditions ETAI. Le premier numéro paraît en 1970 et Christian dirigera la revue jusqu’à sa retraite à l’aube des années 2000. Passionné aussi par l’histoire de la moto, il publie en 1976 un magnifique ouvrage « Les vraies motos » chez Edita-Vilo et nous nous retrouvâmes bien souvent lors des manifestations consacrées à la moto ancienne. C’est grâce à lui aussi que vous lisez depuis longtemps mes articles. L’histoire remonte à un beau jour de 1971 où Moto Revue passa une petite annonce pour rechercher un rédacteur. Passionné de moto et végétant mes 25 ans dans un boulot d’employé particulièrement barbant, j’allais, sur les conseils d’un ami, frapper à la porte de Christian Rey, alors rédacteur en chef de la revue Moto Technique et que je ne connaissais absolument pas. C’est sur ses conseils que je tentais l’aventure. Bonne pioche, Moto Revue submergé de candidatures me choisit finalement. Christian est vite devenu un ami très proche et je lui serai reconnaissant à jamais de m’avoir poussé vers ce formidable métier et de m’avoir transmis ce précepte que je répète depuis à tous les jeunes qui me demandent conseil : chercher avant tout à travailler dans sa passion plutôt qu’à devenir riche le plus rapidement possible. La vie est trop courte.

Assis derrière moi, Christian Rey vérifie le confort offert par la place passager lors de l’essai presse de la Honda 500 Turbo au Japon en 1981.

Réunion historique le 1er avril 1952 pour l’inauguration de la station-service Ydral qui réunit nombre des principaux acteurs du monde de la moto française dans les années cinquante et tous les protagonistes qui ont marqués la carrière de Christian Rey. De gauche à droite : Roger Brioult avec qui Christian Rey créera la Revue Moto Technique en 1970, Camille Lacôme, oncle de Christian Rey, fondateur et directeur de Moto-Revue, Paul Ladevèze, champion de moto-cross, Roger Court, journaliste à Motocycles, Christian Rey, alors rédacteur en chef de Moto-Revue, un inconnu caché, Georges Agache, un autre inconnu, Jackeline Bouillard, fille d’Anatole Lardy fondateur des Éts. Lardy (moteurs Ydral) et Jean Bouillard, directeur commercial Lardy, André Nebout dit “Tano”, pilote et journaliste à Motocycles, André Louveau, directeur technique de Lardy, un inconnu, et Max Enders, patron de la revue Motocycle. Photo extraite du livre « Ydral » de Catherine-Sophie Bouillard.

Christian Rey sur la Jawa 500 type 15 bicylindre lors d’une visite des usines Jawa et CZ en 1956.

Circuit de Pau, 5 avril 1953. Christian Rey (à l’extrême gauche) recueille les derniers échos de la course des 500 cm3 avec, de gauche à droite, les Monneret père et fils, Pierre, casque à la main qui a fini 2e sur la 500 Gilera quatre cylindres, son frère jumeau Jean demi-caché derrière, Georges, clope au bec comme d’habitude, qui sort d’une 3e place sur Guzzi en 250 cm3 et Auguste Goffin, 1er en 500 sur Norton Manx.

Christian Rey alors rédac’chef de Moto Revue, pose devant la vitrine de l’importateur Clément Garreau sur une Norton 500 Dominator qu’il va essayer habillée d’un imposant carénage Avon Streamliner.

En 1950 avec Georges Monneret sur l’autodrome de Linas-Montlhéry.

En conversation avec Daniel Lhéraud, champion de France 250 sur Yamaha en 1966 et 67.

Avec Georges et Philippe Monneret au début des années 70 à Montlhéry.

1992, Christian en pleine prise de vue. Il faut dire que la rarissime Clément 350 bicylindre culbutée de 1913 est particulièrement attirante.

Mon ami Christian Rey nous a quittés le 17 mars dans sa 87e année. Christian Rey, vous le connaissez tous, sans même peut-être le savoir, car vous avez tous sûrement lu ses écrits et toute l’histoire de la moto en France dans les dernières cinquante années du XXe siècle lui doit beaucoup. Dans l’immédiat après-guerre [...]

2 Sévitame et tous mes voeux

Un scoop mondial pour fêter 2018 , la première réunion depuis 80 ans (et après quelque 40 ans de recherches !) de la dernière Sévitame produite, une 330 cm3 en 1939, et d’un des premiers prototypes en 280 cm3 qui réapparaît pour la première fois depuis sa construction en 1936-37… Ce sont, avec celle qui m’a été volée en 1980, les seuls exemplaires survivants. Tous les détails bientôt ici.

Sévitame 330 cm3 1939 et 280 cm3 1936
Première réapparition depuis 80 ans pour ce prototype 280 cm3 de 1936-37 qui n'a pratiquement aucune pièce commune avec la version finale de 1939.

-news-

Un scoop mondial pour fêter 2018 , la première réunion depuis 80 ans (et après quelque 40 ans de recherches !) de la dernière Sévitame produite, une 330 cm3 en 1939, et d’un des premiers prototypes en 280 cm3 qui réapparaît pour la première fois depuis sa construction en 1936-37… Ce sont, avec celle qui m’a été [...]

Hiroshi collection

Parti pour deux semaines dans l’ile de Kyushu au sud du Japon, j’avais pourtant bien promis à mon épouse favorite que c’était un voyage d’agrément et non un tour de potes motocyclistes,…

… et puis j’ai découvert par hasard que la fin de notre séjour, à Tokyo, arrivait en même temps que le salon de la moto dans cette même ville. Voilà t’y pas ensuite, à Yufuin, un bled perdu à l’extrémité de Kyushu, l’île du sud du Japon, un guide touristique m’indique l’adresse d’un musée moto. On y va, en vélo de location (électrique quand même, au moins pour la moitié du chemin et ça montait dur !) et on tombe sur un Camper américain défraichi devant un mini hangar couvert d’une bâche plastique. Toc-toc… Aikawa Hiroshi, charmant, étonné et encore endormi s’extrait de son Camper et nous explique, en japonais dans le texte, qu’il ne fait plus musée de la moto, mais musée de la guitare : « j’en ai quelques centaines de célèbres et il ne me reste qu’une ou deux motos » nous fait-il comprendre. Bon, je photographie sa Pointer rescapée, on parlotte ; il me montre les photos des motos qu’il n’a plus et même d’une Bugatti qu’il a eu et il me dit « Ah, mais il y a un autre musée de la moto à 20 minutes d’ici, il a même LA Ducati 1260 V4 Apollo et 5 ou 600 motos ». Faute de pouvoir s’entendre sur la route, Il nous y emmène finalement dans sa voiture, une Peugeot 208, sans doute la seule de l’ile de Kyushu ! Et on tombe chez un certain Iwashita qui a bien les quelques centaines de motos promises avec une bonne partie de la production japonaise très entassée et quelques belles européennes dont LA Ducati 1260 Apollo seul exemplaire connu accompagnée d’une lettre de Taglione. Étonnant n’est-il pas, je vous raconte tout ça en détail et en images dans le prochain article.

Ultime modèle quatre temps de 250 Pointer en 1957 un monocylindre quatre temps culbuté à suspension arrière oscillante. La marque passe au deux temps à la fin de la même année avec un bicylindre qui n’aura pas malheureusement le même succès que ses consoeurs Yamaha. Pointer fermera ses portes en 1963 pour retourner à ses premières activités l’aéronautique (Kawanishi Aircraft et Shin Demand Ky planes
Le tableau de bord de la 250 Pointer et son ravissant frein de direction en fleur.
La fierté d’Hiroshi qui n’a pas réussi à se séparer de cette rarissime Meguro 650 T2 de 1957, un bicylindre de 650 cm3 culbuté et calé à 180° (ancêtre des Kawasaki 650) dont ne fut produit que cinq exemplaires comme d’ailleurs pour la 650 T1, premier bicylindre de la marque sorti en 1955. La T2 était donnée pour 29,5 ch à 5200 tr/min et 130 km/h.
Parti pour deux semaines dans l’ile de Kyushu au sud du Japon, j’avais pourtant bien promis à mon épouse favorite que c’était un voyage d’agrément et non un tour de potes motocyclistes,… … et puis j’ai découvert par hasard que la fin de notre séjour, à Tokyo, arrivait en même temps que le salon de [...]

Moto Salon insolite

 

Vous avez déjà vu ou vous allez découvrir dans les médias les grandes vedettes du dernier Salon Moto Légende, la superbe expo des Indian, l’étonnant plateau de la vente aux enchères organisée par Orsenat avec ses rares avant-14 comme le tri-car Bruneau, ses Moto Guzzi des années 20, Bianchi des années 50 et nombre d’autres raretés. Oublions donc ces stars pour un temps pour partir à la découverte des présentations les plus insolites.

Aermacci Aermaquette-29 “L’Aermaquette“, une réplique à l’échelle deux tiers de l’Aermacchi Ala Verde de 1964 (1m d’empattement contre environ 1,50 m pour les vraies) jouxte les grandes de la marque sur le stand d’Alain Nibart. « dix jours avant il n’y avait que des bouts éparts, et je l’ai fini cette nuit » avoue son créateur Dominique Secco qui arrive arrive ici l’air épuisé pour livrer sa machine.

« Une telle réalisation c’est 200 heures de travail. Ce qui m’a posé le plus de problèmes ce sont les garde-boue. J’ai moulé l’arrière sur une chambre arrière et l’avant, directement sur le pneu. Ce qui prend le plus de temps par contre c’est le réservoir. J’ai sculpté la forme dans un bloc de mousse Styrodur en me basant sur les photos fournies par Alain Nibart. Ensuite je ponce (donc il est !) , je recouvre le tout d’un scotch adhésif spécial en aluminium et j’étale la résine polyester au dessus. Une fois sec, il ne reste plus qu’à verser de l’acétone à l’intérieur pour dissoudre la mousse. Ensuite un long, très long ponçage, de l’apprêt et la peinture avec entre-temps la création d’un moule au cas où j’aurais d’autre commandes. La partie mécanique est finalement beaucoup moins compliquée. On trouve la majorité des pièces issues de mini-bikes de dirt. Le moteur 125 cm3 quatre temps qui vient d’un faux Dax chinois n’a coûté que quelques dizaines d’euros. Cette Aermacchi est ma quatrième réalisation. La première en 1998 était une Ducati Mostro avec un moteur de Honda 50 S car je voulais 5 vitesses. J’y ai bien passé 500 heures. En 2010, j’ai présenté une Ducati Scrambler 450 et en 2015, une réplique de la XT 500 avec un moteur Honda de 80 cm3 et un cadre de Yamaha GT80. L’année prochaine je compte bien présenter une 350 RD/LC. »

Norton Miles 2Norton MILES 3Norton Mills 750. On ne sait pas grand-chose sur cette mystérieuse Mills de la fin des années 60 exposée derrière son stock de pièces d’occasion par Denis Urman qui l’a dénichée au nord de l’Angleterre. La partie cycle, l’habillage sont ceux d’une Norton Manx, et le bas moteur semble de même origine encore que diablement modifié. Tout le haut moteur est par contre de fabrication maison avec un cylindre alu et culasse du même métal. Vu de l’extérieur il est difficile de savoir si la distribution à quatre soupapes est commandée par un double ACT entraîné par chaîne puis train d’engrenages, ou un simple ACT avec des culbuteurs. Ce moteur super carré (alésage x course 100 x 95 mm soit 746 cm3) gavé par deux gros carbus Amal, a également un double échappement et un double allumage. Tous renseignements supplémentaires sont les bienvenus.

Motom Delfino 160. Les assurances Jacquot, toujours bien « illustrées » au salon, exposaient cette année le très curieux Motom Delfino de 1953, une motoscooter dont le 160 cm3 quatre temps culbuté et refroidi par air forcé est tout serré devant la roue arrière et entièrement laqué de blanc comme le reste de la machine. Fuites d’huile interdites. Absorbé par le bar chez Nibart, je n’ai photographié depuis ma chaise que le très curieux carter de chaîne fixé directement sur le tambour de frein. La photo entière est empruntée à rossomotom.it

Vous avez tous admiré la superbe expo Indian, mais avez-vous vu celle-ci exposée par « Les Bielles de Jadis » dans le pavillon des clubs. Il s’agit d’une Indian Brave, une 250 cm3 quatre temps à soupapes latérales fabriquée en Grande-Bretagne par Brockhouse engineering de 1951 à 1955 (l’année de celle-ci) pour le compte d’Indian aux États-Unis que tentait désespérément de faire revivre son mécène (et grand historien de la moto) Flyod Clymer.

Partir en famille et en side-car, c’est possible. On connaissait les sides britanniques façon caravane, mais ce Steib TR 502 biplace en tandem, fabriqué à quelques exemplaires seulement, est considérablement plus rare. Pour ne rien gâcher il était attelé d’une Zündapp KS 600 qui ainsi pourvu méritait plus que jamais son surnom d’éléphant vert.

Quand deux photographes se rencontrent que pensez-vous qu’ils font ! Et bien ils se photographient. Derrière l’appareil, Bruno des Gayets,  qui prépare son prochain livre sur les VIP de la moto, et devant l’objectif, le bien connu Jean-Pierre Pradères

Un jus exceptionnel pour ce tricar Bruneau dit « tue-belle-mère » d’environ 1904 qui se vendit 31 000 € aux enchères organisées par Orsenat, les soupapes sont automatique pour l’admission et latérale pour l’échappement, la culasse est à refroidissement liquide par thermosiphon, la transmission par chaîne sous carter et on notera le double frein arrière à enroulement aussi complexe que sans doute peu efficace.

Cette Vincent 500 Comet insolite proposée aux enchères à 15 000 € par Orsenat ne se vendra pas. Ce n’est pas à proprement parler une vraie Vincent, mais une construction réalisée en 1979 en Grande-Bretagne par Adrian Cattell, membre du Vincent Owner’s club, qui la baptisa Black Cat (les trois premières lettres de son nom). Le cadre est de 1958, surmonté d’un réservoir maison et l’ensemble est plutôt élégant bien que les suspensions conventionnelles dénotent presque sur une Vincent.

Au chapitre des curiosités, vous vous êtes peut-être étonnés sur le stand du club Morini devant un curieux échappement présenté sur la moto dans sa version originale et en pièce détachée refabriquée par le club. Ce curieux assemblage avec entrée d’air annexe vers le silencieux était tout simplement une ingénieuse façon inventée par l’ingénieur Franco Lambertini pour tricher sur le niveau sonore en passant la Morini 125 Corsaro Regolarita au contrôle technique. Le pilote obturait l’entrée d’air avec sa jambe et le bruit était ainsi notablement réduit. Sacrés Italiens ! (La photo de la moto entière n’est pas prise au salon mais au concours de la Villa d’Este.

  Vous avez déjà vu ou vous allez découvrir dans les médias les grandes vedettes du dernier Salon Moto Légende, la superbe expo des Indian, l’étonnant plateau de la vente aux enchères organisée par Orsenat avec ses rares avant-14 comme le tri-car Bruneau, ses Moto Guzzi des années 20, Bianchi des années 50 et nombre d’autres raretés. [...]