Bernard Salvat nous a quittés lundi 3 octobre. Il venait de fêter ses 79 ans. C’est un monument du monde de la moto ancienne que nous avons perdu. Passionné par nombre de domaines, ce grand érudit doué d’une mémoire considérable étonnait tout autant par ses connaissances en oenologie, que dans la culture des tomates, ou celle des automobiles de sport qu’il maniait avec vigueur et doigté. Bernard était tout cela, mais c’était aussi, et surtout, l’un des plus grands spécialistes de l’histoire de la moto. Bernard a fait énormément pour la moto ancienne, par ses actions, par son club du Motocyclettiste et sa revue, par ses expositions, en particulier à Rétromobile, et par ses livres : Motos de course, Les motos françaises, 100 ans d’histoire, Les Peugeot, en collaboration avec Didier Ganneau, le Solex et Vespa avec Jean Goyard, Les side-cars, 100 ans d’histoire, Les marques de la Seine, en trois volumes, Terrot, une histoire exhaustive de plus de 600 pages en grand format et, tout dernièrement, Les vraies Koehler Escoffier, la marque de Mâcon, à côté de chez lui, qu’il chérissait particulièrement. Éclectique, il écrit aussi, en collaboration avec Gilles Fournier, Cyclecars, voiturettes et grand-sport 1920-1930. Toujours très actif malgré son mauvais état de santé, il travaillait en ce moment à un nouveau livre sur les Jonghi qui ne verra malheureusement jamais le jour sous sa plume.
Un club, une revue, des livres, des rencontres, des expositions… pendant un demi-siècle, Bernard Salvat a œuvré pour la moto ancienne dans tous les domaines ; qu’il en soit à jamais remercié. Toute ma sympathie et mes plus sincères condoléances vont à Annie Salvat, qui l’a constamment soutenu dans toutes ces années.